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grales multiformes. Indiquons seulement r le cas le plus simple, celui où les branches d zl, z2, z3 de l’intégrale z (de l’équation r 2z j-, = a.r + (Sa) forment une série uni-Linéaire, c’est-à-dire une série telle qu’une c branche z2 ne pourra se permuter qu’avec e la branche Z! ou avec la branche z3. On e peut, dans ce cas, représenter simplement e la fonction z comme une fonction uni- c forme sur une surface de Riemann. On g peut ensuite exprimant z et x en fonction uniforme d’un paramètre t faire correspondre des régions bien déterminées du ç plan de la variable t aux feuillets de la 1 surface de Riemann. La fonction sera f donc représentée uniformément dans tout a le plan t grâce à ces régions, de la même i manière qu’une fonction elliptique, par t exemple, l’est dans le plan divisé en s parallélogrammes des périodes. – M. Bou- c troux après avoir étudié les points singuliers de Briot et Bouquet, examine à la fin de son travail un problème des plus i importants, celui qui consiste à chercher I les relations qui existent-entre les singu- l’ larités transcendantes d’une même équa- d tion. 1’

Nous avons indiqué au début de cette l’ analyse l’importance des travaux de d M. Painlevé qui ont servi, en quelque d sorte, de point de départ au savant il ouvrage que nous venons de résumer. d L’éminent mathématicien a ajouté au tra- d vail de M. Boutroux une note qui con- e stitue en réalité un véritable mémoire, l, consacré à l’étude des équations différen- ti tielles du premier ordre dont l’intégrale d n’a qu’un nombre fini de branches. e L’Intellectualisme de saint Tho- «  mas, par Pierke ROUSSELOT. 1 vol. in-8 de ti xxv-256 p. Paris, Alcan, 1908. L’auteur h étudie le principe central de l’intellec- u tualisme de saint Thomas. L’intelligence d est conçue par ce théologien comme une vie, et comme ce qu’il y a de plus par- 1< fait dans la vie’. Elle est la faculté de :t] l’être; elle est en soi et elle possède ce ti qui est autre qu’elle-même en le deve- d nant. Elle ne doit donc pas, en sa forme s essentielle, être définie faculté de dis- n cerner, d’enchaîner, d’ordonner, de dé- e duire, d’assigner les causes ou les raisons s des choses; son œuvre est de les capter q en elle-même. Elle atteint l’être dans son q fond; et la vision béatifique, l’appréhen- b sion de l’être infini, est œuvre d’intelli- p gence. Ainsi ce n’est point, comme l’ont li voulu d’autres scolastiques, par un acte 1’ de volonté, c’est par un acte d’intelli- p gence, que l’âme humaine s’élève à la ti suprême réalité. p

Mais si l’intellectualité de l’homme p repose sur l’intelligence ainsi comprise, dans son usage ordinaire elle lui est infé^rieure elle est Raison et non pas intellect. Intellect dit l’intime pénétration de la vérité, et Raison, recherche et discours (58). Intellect et raison s’opposent et s’impliquent Necessitas rationis est ex defectu intellectus; certitude rationis est e& intellcctu. Mais en un sens le discours rationnel imite l’unité de l’intelligence Quod non potest effici per unum, fiât aliqualiler per plura.

L’auteur étudie dans une série de chapitres bien documentés la spéculation humaine etles succédanés del’iritellection pure. Nous ne le suivrons pas dans cette analyse. Bornons-nous à signaler deux idées importantes qui sont comme les- ° thèmes principaux de son travail et qui sont soutenues par une sérieuse étude de détail.

La philosophie d’aujourd’hui entend volontiers que l’intelligence déforme et mutile l’être, qu’elle est le sens de l’irréel. Elle se donne volontiers comme antithèse l’intellectualisme scolastique qu’elle accuse de découper et de solidifier. Or en fait, l’étude du système thomiste le prouve, l’intelligence est essentiellement le sens du réel et cela parce qu’elle- est le sens du divin. D’autre part ce même antiintellectualisme reproche à la scolastique

de substituer à la religion même entendue comme vie, des énoncés dogmatiques et de l’argumentation. Mais c’est oublier le rôle attribué par le thomisme à l’intelligence qui est de saisir l’être au-dessus des concepts, comme le rôle des concept et de la pensée logique est d’imiter l’être. « Le dogme n’égale pas le fait divin qu’il traduit en termes d’homme, mais si on ne lui reconnaissait qu’une valeur de symbole utile aux mœurs, on mentirait à la nature de l’intelligence » (p. xiv).

Cette seconde thèse est développée dans le chapitre v (Systèmes et Symboles). La théologie thomiste n’est pas un aristotélisme théologique. L’expression du

dogme en fonction d’une philosophie supposée adéquate aux choses d’ici bas, n’est ni épuisante, ni même la seule expression imaginable. « La doctrine sacrée, dit saint Thomas, peut recevoir quelque chose des sciences philosophiques, non qu’elle en ait absolument

besoin, mais pour manifester mieux ses propres notions (1 q. 1 a. 5 ad 2). « Elle laisse ouverte la question de l’emploi, dans l’œuvre théologique, de telle ou telle philosophie hors la véritable cette question, saint Thomas semble la résoudre en pratique par ses fréquentes allusions au platonisme de.certains Pères, lesquelles