« Page:Tolstoï - Qu’est-ce que l’art ?.djvu/94 » : différence entre les versions

Aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 7 : Ligne 7 :
Seuls, leurs grands penseurs, Socrate, Platon,
Seuls, leurs grands penseurs, Socrate, Platon,
Aristote, sentaient que la bonté ne coïncidait pas
Aristote, sentaient que la bonté ne coïncidait pas
toujours avec la beauté. Socrate subordonnait expressément la bonté à h beauté j Platon, pour unir
toujours avec la beauté. Socrate subordonnait expressément la bonté à la beauté; Platon, pour unir
les deux notions, parlait 4’une beauté spirituelle;
les deux notions, parlait d’une beauté spirituelle;
Aristote vpulait que l’art eût une influence morale.
Aristote voulait que l’art eût une influence morale.
Mais, à l’exception de ces sages, tout le monde
Mais, à l’exception de ces sages, tout le monde
admettait la concordance absolue de la beauté et
admettait la concordance absolue de la beauté et
de la bonté; et ainsi s’explique que, dans le langage des anciens Grecs, un mot composé , kaloka-
de la bonté; et ainsi s’explique que, dans le langage des anciens Grecs, un mot composé ,
gathon, ait servi à désigner cette concordance.
''kaloka-gathon'',
ait servi à désigner cette concordance.


Ce n’était que le résultat d’une culture insuffisante, une simple confusion de deux notions très distinctes. Et ce fut précisément cette confusion que les esthéticiens de la Renaissance tentèrent d’élever au rang d’une loi. Ils se firent fort de
Ce n’était que le résultat d’une culture insuffisante, une simple confusion de deux notions très distinctes. Et ce fut précisément cette confusion que les esthéticiens de la Renaissance tentèrent d’élever au rang d’une loi. Ils se firent fort de