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et droite sur le bord de sa couche, de peur d’être effleurée parCandaule. Si elle n’avait pas jusque-là senti pour le fils de Myrsus un amour bien vif, elle lui portait du moins cette tendresse grave et sereine qu’a toute honnête femme pour son mari, bien que la liberté toute grecque de ses mœurs lui déplût fréquemment, et qu’il eût sur la pudeur des idées entièrement opposées aux siennes ; mais, après un tel affront, elle n’éprouvait plus à son endroit qu’une haine froide et qu’un mépris glacé : elle eût préféré la mort à une de ses caresses. Un tel outrage était impossible à pardonner, car c’est, chez les barbares et surtout chez les Perses et les Bactriens, un grand déshonneur que d’être vu sans vêtement, non seulement pour les femmes, mais encore pour les hommes. |
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d’être effleurée par Candaule. Si elle n’avait pas |
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jusque-là senti pour le fils de Myrsus un amour |
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bien vif, elle lui portait du moins cette tendresse |
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grave et sereine qu’a toute honnête femme pour |
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son mari, bien que la liberté toute grecque de |
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ses mœurs lui déplût fréquemment, et qu’il eût |
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aux siennes ; mais, après un tel affront, elle n’éprouvait |
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plus à son endroit qu’une haine froide |
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à une de ses caresses. Un tel outrage était impossible |
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à pardonner, car c’est, chez les barbares |
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et surtout chez les Perses et les Bactriens, |
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un grand déshonneur que d’être vu sans vêtement, |
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non seulement pour les femmes, mais |
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encore pour les hommes. |
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Enfin Candaule se leva, et Nyssia, se réveillant |
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Enfin Candaule se leva, et Nyssia, se réveillant de son sommeil simulé, sortit à la hâte de cette chambre profanée à ses yeux, comme si elle eût servi aux veillées orgiaques des bacchantes et des courtisanes. Il lui tardait de ne plus respirer cet air impur, et, pour se livrer librement à son chagrin, elle courut se réfugier dans l’appartement supérieur réservé aux femmes, appela ses esclaves en frappant des mains et se fit renverser sur les bras, sur les épaules, sur la poitrine et sur tout le corps, des aiguières pleines d’eau, comme si, au moyen de cette espèce d’ablution lustrale, elle eût espéré effacer la |
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de son sommeil simulé, sortit à la hâte de |
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cette chambre profanée à ses yeux, comme si |
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elle eût servi aux veillées orgiaques des bacchantes |
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et des courtisanes. Il lui tardait de ne |
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plus respirer cet air impur, et, pour se livrer |
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librement à son chagrin, elle courut se réfugier |
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dans l’appartement supérieur réservé aux femmes, |
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appela ses esclaves en frappant des mains et |
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se fit renverser sur les bras, sur les épaules, sur |
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la poitrine et sur tout le corps, des aiguières |
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pleines d’eau, comme si, au moyen de cette |
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espèce d’ablution lustrale, elle eût espéré effacer |