« La Consolation de la philosophie » : différence entre les versions
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Oui, les Muses, du moins, m'ont escorté sans peur
Dans la voie ou mon âme succombe ;
Gloire de mon printemps, d'une dernière fleur
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Elles parfumeront ma tombe.
Hélas ! Avant le temps, le malheur m'a fait vieux ;
le chagrin, les soucis arides
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Sur ma tête en un jour ont blanchi mes cheveux,
Et
Bienvenue est la Mort quand, sans presser le pas,
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Vous vantiez mon bonheur : vous savez à présent,
Mes amis, s'il était fragile !
Un coup de foudre éclate, et le voilà gisant
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Tandis que je roulais silencieusement ces pensées en moi-même, et que je consignais sur mes
tablettes cette plainte douloureuse, j'aperçus planant au-dessus de ma tête une femme d'un aspect
singulièrement vénérable. Ses yeux brillaient d'un éclat surhumain, et les vives couleurs qui animaient ses joues annonçaient une vigueur respectée par le ternes; et cependant elle était si pleine d'années qu'il était impossible de
Ses vêtements étaient formés d'une étoffe très-déliée, merveilleusement travaillée et d'une matière indestructible ; j'appris plus tard d'elle-même qu'elle l'avait tissée de ses propres mains. Le temps, quelque peu d'incur'e aidant, en avait assombri les couleurs, comme il ternit l'éclat des vieilles peintures. Sur le bord inférieur de sa robe était brodé un II ; sur le bord supérieur un
Pour moi, mes yeux étaient tellement obscurcis par les larmes que je ne pouvais distinguer qui était cette femme qui commandait avec tant d'empire. Frappé de stupeur, les yeux fixés à terre, dans l'attente de ce qu'elle allait faire encore, je gardais le silence. Alors elle, s'approchant davantage, s'assit au pied de mon lit, et voyant mon visage abattu par le chagrin et tristement penché vers le sol, elle me reprocha dans ces vers le trouble de mon âme
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Oh ! quelles ombres funèbres,
Quelles épaisses ténèbres Obscurcissent votre esprit, Quand les vapeurs de la terre Lui dérobant la lumière, C'est l’orgueil qui le conduit Est-ce bien là ce génie
Dont la science hardie Sondait les replis des cieux:' disque rose, La lune froide et morose ne pouvaient tromper srs veux. :Mobile dans soli orbite la planète en vain gravite : Il avait surpris ses lois;
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Comment le flambeau du monde,
au matin, surgit de l'
Pour s'y replonger le soir ; Comment Avril se couronne De fleurs, et comment l'Automne
Ruisselle sous le pressoir. Des secrets de la nature
Cet interprète parjure, Comme un esclave dompté, Le cou ployé, l'oeil stupide, Sur cette terre sordide
Fixe un regard hébété.
IV
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lucinés. Il a pour un moment oublié ce qu
Soudain mes yeux, rendus à leur vigueur première, Se rouvrirent à la lumière.
Ainsi quand le Corus précurseur de l'éclair
Change en eau les vapeurs de l'air. Le soleil se dérobe, une nuit sans étoiles Sur la nature étend ses voiles. l)e ses antres glacés que Borée, à son tour, S'élance et ramène le jour, Phébus brille, et répand sur la terre ravie Des torrents de flamme et de vie.
VI
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