« Le Fils naturel ou les Épreuves de la vertu » : différence entre les versions

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'''Lysimond :'''
Oui, mes enfants; vous saurez tout. Approchez, que je vous embrasse encore. (Il lève ses mains au Ciel.) Que le Ciel, qui me rend a vous, qui vous rend à moi, vous bénisse, qu'il nous bénisse tous. ( à Clairville.) ( à Constance.) Madame, pardonnez à un père qui retrouve ses enfants. Je les croyais perdus pour moi. Je me suis dit cent fois: Je ne les reverrai jamais. Ils ne me reverront plus. Peut-être, hélas ! ils s'ignoreront toujours! Quand je partis, ma chère Rosalie, mon espérance la plus douce était de te montrer un fils digne de moi, un frère digne de toute ta tendresse , qui te servît d'appui quand je ne serai plus et, mon enfant, ce sera, bientôt. Mais, mes enfants, pourquoi ne vois-je point encore sur vos visages ces transports que je m'étais promis? Mon âge, mes infirmités , ma mort prochaine vous affligent. Ah ! mes enfants, j'ai tant travaillé, tant souffert! Dorval, Rosalie !
 
'''Clairville :''' ( à Constance.) Madame, pardonnez à un père qui retrouve ses enfants. Je les croyais perdus pour moi. Je me suis dit cent fois: Je ne les reverrai jamais. Ils ne me reverront plus. Peut-être, hélas ! ils s'ignoreront toujours! Quand je partis, ma chère Rosalie, mon espérance la plus douce était de te montrer un fils digne de moi, un frère digne de toute ta tendresse , qui te servît d'appui quand je ne serai plus et, mon enfant, ce sera, bientôt. Mais, mes enfants, pourquoi ne vois-je point encore sur vos visages ces transports que je m'étais promis? Mon âge, mes infirmités , ma mort prochaine vous affligent. Ah ! mes enfants, j'ai tant travaillé, tant souffert! Dorval, Rosalie !
En disant ces mots, le vieillard tient ses bras étendus vers ses enfants, qu'il regarde alternativement, et qu'il invite à se reconnaître.