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encourageait ces essais. En 1810, le chimiste Proust recevait de l’Empereur la croix de la Légion d’honneur et une somme de 100,000 francs pour sa découverte du sucre de raisin. Mais ce sucre ne contenta pas le public, qui se moqua encore une fois des chimistes :
encourageait ces essais. En 1810, le chimiste Proust recevait de l’Empereur la croix de la Légion d’honneur et une somme de 100,000 francs pour sa découverte du sucre de raisin. Mais ce sucre ne contenta pas le public, qui se moqua encore une fois des chimistes :
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|. . . . . . . . . . . . . . . . Pour avoir composé
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|De sirop de raisin trois ou quatre topettes,
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|Mon vieil apothicaire est mis dans les gazettes.
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On revint à la betterave. L’Institut avait nommé une Commission composée de Chaptal, Fourcroy, Darcet, Guyton-Morveau, Vauquelin, Deyeux, etc., qui étudiait les procédés d’Achard et cherchait à les améliorer. Le 21 mars 1811, parait le résumé de ces investigations sous le titre d’''Instruction pour extraire le sucre de betterave'', rédigé par Deyeux. Mais Chaptal n’attend pas ce moment pour commencer ses recherches personnelles. Dès la première heure, il établit une fabrique à Chanteloup, a laquelle il consacre soixante arpents et une mise de fonds de 25,000 francs. Il parle de ses essais a l’Empereur et lui prouve que cette fabrication peut devenir avantageuse. Napoléon accueille d’abord avec intérêt ses idées, puis il accorde sa confiance aux inventeurs, comme Proust, qui cherchent le sucre ailleurs que dans la betterave. Cependant
On revint à la betterave. L’Institut avait nommé une Commission composée de Chaptal, Fourcroy, Darcet, Guyton-Morveau, Vauquelin, Deyeux, etc., qui étudiait les procédés d’Achard et cherchait à les améliorer. Le 21 mars 1811, paraît le résumé de ces investigations sous le titre d’''Instruction pour extraire le sucre de betterave'', rédigé par Deyeux. Mais Chaptal n’attend pas ce moment pour commencer ses recherches personnelles. Dès la première heure, il établit une fabrique à Chanteloup, à laquelle il consacre soixante arpents et une mise de fonds de 25,000 francs. Il parle de ses essais à l’Empereur et lui prouve que cette fabrication peut devenir avantageuse. Napoléon accueille d’abord avec intérêt ses idées, puis il accorde sa confiance aux inventeurs, comme Proust, qui cherchent le sucre ailleurs que dans la betterave. Cependant