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si vite donnée et si vite acceptée ? Voici ce que Chaptal en dit dans ses notes : « Pour connaître le véritable motif de ma retraite, il faut se rappeler qu’elle a eu lieu deux mois après que le premier Consul fut déclaré Empereur. La cour de Vienne refusait de le reconnaitre, et l’Empereur crut devoir la menacer, en retirant son ambassadeur, M. de Champagny ; mais, pour ne pas entraîner une rupture, il fallait donner à cet ambassadeur une place équivalente et nommer un envoyé extraordinaire à cette cour. L’Empereur, qui était à Boulogne, écrivit à S. A. l’archichancelier pour lui observer que, dans les circonstances, il ne voyait que le ministère de l’intérieur qui convînt à M. de Champagny il ajoutait qu’il me nommerait pour le remplacer à Vienne ; il me donnait, dans cette lettre, une grande marque de bienveillance en disant : « Je serais fâché de faire quelque chose qui déplût à Chaptal. » Je convainquis le prince archichancelier que mes études, mes goûts, mes habitudes, mon caractère me rendaient peu propre à remplir une place de diplomate ; il transmit mes observations à l’Empereur, qui, dans les termes les plus obligeants, m’offrit l’ambassade de Constantinople ou celle de Madrid. Je répondis en adressant ma démission, qui fut suivie d’une lettre très honorable de Sa Majesté et de ma nomination au Sénat. »
si vite donnée et si vite acceptée ? Voici ce que Chaptal en dit dans ses notes : « Pour connaître le véritable motif de ma retraite, il faut se rappeler qu’elle a eu lieu deux mois après que le premier Consul fut déclaré Empereur. La cour de Vienne refusait de le reconnaître, et l’Empereur crut devoir la menacer, en retirant son ambassadeur, M. de Champagny ; mais, pour ne pas entraîner une rupture, il fallait donner à cet ambassadeur une place équivalente et nommer un envoyé extraordinaire à cette cour. L’Empereur, qui était à Boulogne, écrivit à S. A. l’archichancelier pour lui observer que, dans les circonstances, il ne voyait que le ministère de l’intérieur qui convînt à M. de Champagny ; il ajoutait qu’il me nommerait pour le remplacer à Vienne ; il me donnait, dans cette lettre, une grande marque de bienveillance en disant : « Je serais fâché de faire quelque chose qui déplût à Chaptal. » Je convainquis le prince archichancelier que mes études, mes goûts, mes habitudes, mon caractère me rendaient peu propre à remplir une place de diplomate ; il transmit mes observations à l’Empereur, qui, dans les termes les plus obligeants, m’offrit l’ambassade de Constantinople ou celle de Madrid. Je répondis en adressant ma démission, qui fut suivie d’une lettre très honorable de Sa Majesté et de ma nomination au Sénat. »


Il me semble que cette explication donnée par
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