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ont quitté ses rives pour errer maintenant, en petit
ont quitté ses rives pour errer maintenant, en petit nombre, dans les forêts du Japura !

nombre, dans les forêts du Japura!
Oui, la rivière des Tunantins est à peu près dépeuplée, et il n’y a plus que quelques familles nomades d’Indiens à l’embouchure du Jurua. Le Teffé est presque délaissé, et il ne reste plus que des débris de la grande nation Umaua, près des sources du Japura. Le Coari, déserté. Peu d’Indiens Muras sur les rives du Purus. Des anciens Manaos, on ne compte que des familles nomades. Sur les bords du rio Negro, on ne cite guère que des métis de Portugais et d’indigènes, là où l’on a dénombré jusqu’à vingt-quatre nations différentes.
Oui, la rivière des Tunantins est à peu près

dépeuplée, et il n’y a plus que quelques i’amill os
C’est la loi du progrès. Les Indiens disparaîtront.
nomades d’Indiens à l’embouchure du Jurua. Le

Teffé est presque délaissé, et il ne reste plus que des
Devant la race anglo-saxonne, Australiens et Tasmaniens se sont évanouis. Devant les conquérants du Far-West s’effacent les Indiens du Nord-Amérique. Un jour, peut-être, les Arabes se seront anéantis devant la colonisation française.
débris de la grande nation Umaûa, près des sources

du Japura. Le Coari. déserté. Peu d’Indiens Muras
Mais il faut revenir à cette date de 1852. Alors les moyens de communication, si multipliés aujourd’hui, n’existaient pas, et le voyage de Joam Garral ne devait pas exiger moins de quatre mois, surtout dans les conditions où il allait se faire.
sur les rives du Purus. Des anciens Manaos, on ne
compte que des familles nomades. Sur les bords du
rio Negro, on ne cite guère que des métis de Portugais
et d’indigènes, là où Ton a dénombré jusqu’à
vingt-quatre nations différentes.
C’est la loi du progrès. Les Indiens disparaîtront.


Devant la race anglo-saxonne, Australiens et Tasmaniens
se sont évanouis. Devant les conquérants
du Far- West s’effacent les Indiens du Nord-Amérique.
Un jour, peut-être, les Arabes se seront
anéantis devant la colonisation française.
Mais il faut revenir à cette date de 1852. Alors les
moyens de communication, si multipliés aujourd’hui,
n’existaient pas, et le voyage de Joam Garral
ne devait pas exiger moins de quatre mois, surtout
dans les conditions où il allait se faire.
De là, cette réflexion de Benîto, pendant que les
De là, cette réflexion de Benîto, pendant que les