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forêt voisine. C’était un brave cœur, ce Portugais.
forêt voisine. C’était un brave cœur, ce Portugais. Il ne demanda pas à cet inconnu d’où il venait, mais ce dont il avait besoin. La mine noble et fière de Joam
Garral, malgré son épuisement, l’avait touché. Il le recueillit, le remit sur pied et lui offrit, pour quelques jours d’abord, une hospitalité qui devait durer sa vie entière.
Il ne demanda pas à cet inconnu d’où il venait, mais

ce dont il avait besoin. La mine noble et fière de Joam
Voilà donc dans quelles conditions Joam Garral fut introduit à la ferme d’Iquitos.
Carrai, malgré son épuisement, l’avait touché. Iî le

recueillit, le remit sur pied et lui offrit, pour quelques
Brésilien de naissance, Joam Garral était sans famille, sans fortune. Des chagrins, disait-il, l’avaient forcé à s’expatrier, en abandonnant tout esprit de
jours d’abord, une hospitalité qui devait durer sa vie
retour. Il demanda à son hôte la permission de ne pas s’expliquer sur ses malheurs passés, — malheurs aussi graves qu’immérités. Ce qu’il cherchait, ce qu’il voulait, c’était une vie nouvelle, une vie de travail. Il allait un peu à l’aventure, avec la pensée de se fixer dans quelque fazenda de l’intérieur. Il était
entière.
instruit, intelligent. Il y avait dans toute sa prestance cet on ne sait quoi qui annonce l’homme sincère, dont l’esprit est net et rectiligne. Magalhaës, tout à
Voilà donc dans quelles conditions Joam Garral
fait séduit, lui offrit de rester à la ferme, où il était en mesure d’apporter ce qui manquait au digne fermier.
fut introduit à la ferme d’Iquitos

Brésilien de naissance, Joam Garral était sans
Joam Garral accepta sans hésiter. Son intention , avait été d’entrer tout d’abord dans un « seringal »,
famille, sans fortune, Des chagrins, disait-il. l’avaient
forcé à s’expatrier, en abandonnant tout esprit de
retour. Il demanda à son hôte la permission de ne
pas s’expliquer sur ses malheurs passés, — malheurs
aussi graves qu’immérités. Ce qu’il cherchait, ce
qu’il voulait, c’était une vie nouvelle, une vie de tra-
vail. Il allait un peu à l’aventure, avec la pensée de
se fixer dans quelque fazenda de l’intérieur. Il était
instruit, intelligent. Il y avait dans toute sa prestance
cet on ne sait quoi qui annonce l’homme sincère,
dont l’esprit est net et rectiligne. Magalhaës, tout à
fait sé^ui):, lui offrit de rester à la ferme, où il était
en niesure d’apporter ce qui manquait au digne
/fermier.
v Joam Garral accepta sans hésiter. Son intention
, avait été d’entrer tout d’abord dans un « seringal»,