« À quelqu’un au paradis » : différence entre les versions

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{{TitrePoeme|[[Les Poèmes d’Edgar Poe]]|Edgar Allan Poe|'''À quelqu’un au paradis'''<br /><small>Traduction de [[Auteur:Stéphane Mallarmé|Stéphane Mallarmé]]</small>}}
 
 
 
Tu étais pour moi, amour, tout ce vers quoi mon âme languissait — une île verte en mer, amour, une fontaine et un autel, enguirlandés tout de féeriques fruits et de fleurs, et toutes les fleurs à moi.
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Ah ! rêve trop brillant pour durer : ah ! espoir comme une étoile, qui ne te levas que pour te voiler. Une voix du fond du Futur crie : « Va ! — va ! » — mais sur le Passé (obscur gouffre) mon esprit, planant, est muet, immobile, consterné !
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Hélas ! hélas ! car pour moi la lumière de la vie est éteinte : « non ! — plus ! — plus ! — plus ! » (ce langage que tient la solennelle mer aux sables sur le rivage) ne fleurira l’arbre dévasté de la foudre, et l’aigle frappé ne surgira.
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Et tous mes jours sont des extases, et tous mes songes de la nuit sont où ton œil d’ombre s’allume et luit ton pas — dans quelles danses éthérées — par quels ruissellements éternels !
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[[Catégorie:Poèmes d’Edgar Allan Poe]]