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PICOUNOC LE MAUDIT.

heure alors et les soirées commencent à s’allonger. Parfois il fait un temps ravissant, parfois la pluie tombe en abondance. Cette fois, on se serait cru en juillet tant le soleil était chaud.

Picounoc avait vu s’éloigner Noémie, il aborda Djos et lui dit d’un ton moqueur :

— Eh bien ! es-tu prêt à subir l’épreuve ?…

— Tu choisis mal le moment, repartit Djos d’un air triomphant, elle est allée à l’église.

— Je le sais.

Ce je le sais, dit sèchement, fit perdre contenance à Joseph. Cependant il ajouta :

— Comment vas-tu faire alors ?

— Suis-moi.

Djos obéit machinalement. Il suivit Picounoc pendant une dizaine de minutes :

— Où me mènes-tu ? demandait-il de temps à autres.

En arrière de la maison de Picounoc, à quelques arpents, se trouvait un jardin planté d’arbres fruitiers. Les pruniers entremêlaient leurs branches serrées, les pommiers arrondissaient en dômes leurs cimes chargées de