« Éric Le Mendiant/1 » : différence entre les versions
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Il pouvait être sept heures.
La journée promettait d’être superbe ; le ciel étendait au-dessus de leurs têtes son éclatante tenture bleue, frangée de nuages blancs ; le soleil sortait étincelant des montagnes
Le paysan portait le costume breton dans toute son austère simplicité –
Cet homme pouvait avoir une cinquantaine d’années
On l’appelait dans le pays le père Tanneguy, et c’était le dernier descendant mâle de la famille des Tanneguy-Duchâtel.
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Quant à la jeune fille qui le suivait, c’était sa propre fille ; elle s’appelait ''Margaït'', ce qui veut dire Marguerite en breton.
Marguerite avait seize ans : belle, comme doivent l’être les anges, elle n’avait point encore réveillé son âme, qui dormait enveloppée dans les douces illusions de l’enfance. Elle vivait auprès de son père, heureuse, souriante, folle, et ne cherchait point à deviner pourquoi, à de certains moments, elle sentait son cœur battre avec précipitation, pourquoi une tristesse
Le jour elle courait, suivant dans ses capricieux détours la petite rivière artificielle qui alimentait les prairies dépendantes de la ferme : elle allait gaie, rieuse, folâtre, cueillant les perven-ches et les bluets, pourchassant le papillon aux ailes diaprées, écoutant le chant des oiseaux ou le cri des bêtes fauves.
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