« Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t7.djvu/161 » : différence entre les versions

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Je me lasse & je pose la plume pour ne 1a plus reprendre dans cette trop longue dispute. J’apprends qu’un très-grand nombre d’Auteurs *
Je me lasse & je pose la plume pour ne la plus reprendre dans cette trop longue dispute. J’apprends qu’un très-grand nombre d’Auteurs *


[* Il n’y a pas jusqu’a de petites feuilles critiques faites pour l’amusement des jeunes gens, ou l’on ne m’ait fait l’honneur de se souvenir de moi. Je ne les ai point lues & ne les lirai point très-assurément ; mais rien ne m’empêche d’en faire le cas qu’elles méritent, & je ne doute point que tout cela ne soit fort plaisant.]
[* Il n’y a pas jusqu’a de petites feuilles critiques faites pour l’amusement des jeunes gens, ou l’on ne m’ait fait l’honneur de se souvenir de moi. Je ne les ai point lues & ne les lirai point très-assurément ; mais rien ne m’empêche d’en faire le cas qu’elles méritent, & je ne doute point que tout cela ne soit fort plaisant.]
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J’ai tache d’élever un monument qui ne dut point à l’Art & sa force & sa solidité : la vérité seule, à qui je l’ai consacre, à droit de le rendre inébranlable : &. si je repousse encore une fois les coups qu’on lui porte, c’est plus pour m’honorer moi-même en la défendant, que pour lui prêter un secours dont elle n’a pas besoin.
J’ai tache d’élever un monument qui ne dut point à l’Art & sa force & sa solidité : la vérité seule, à qui je l’ai consacre, à droit de le rendre inébranlable : &. si je repousse encore une fois les coups qu’on lui porte, c’est plus pour m’honorer moi-même en la défendant, que pour lui prêter un secours dont elle n’a pas besoin.


Qu’il me soit permis de protester en finissant, que le seul amour de l’humanité & de 1a vertu m’a fait rompre le silence ; & que l’amertume de mes invectives contre les vices dont je suis le témoin, ne naît que de la douleur qu’ils m’inspirent, & du désir ardent que j’aurois de voir les hommes plus heureux, & sur-tout plus dignes de l’être.
Qu’il me soit permis de protester en finissant, que le seul amour de l’humanité & de la vertu m’a fait rompre le silence ; & que l’amertume de mes invectives contre les vices dont je suis le témoin, ne naît que de la douleur qu’ils m’inspirent, & du désir ardent que j’aurois de voir les hommes plus heureux, & sur-tout plus dignes de l’être.


FIN.
FIN.