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{{T3|{{T|JARJAILLE|150}}<br />{{T|CHEZ LE BON DIEU|125}}}}
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{{centré|LÉGENDE PROVENÇALE<br />{{T|''Imitée de Louis Roumieux''|85}}}}
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Jarjaille, un portefaix de Saint-Rémy, s’est laissé mourir un beau matin et le voilà tombant dans l’éternité… Roule que rouleras ! L’éternité est vaste, noire comme la poix, profonde et démesurée à faire peur. Jarjaille ne sait où aller : il erre dans la nuit, claquant des dents, tirant des brassées à l’aveuglette. A la fin, à la longue, il aperçoit une petite lumière là-haut, tout en haut. Il y va. C’était la porte du bon Dieu.
Jarjaille, un portefaix de Saint-Rémy, s’est laissé mourir un beau matin et le voilà tombant dans l’éternité… Roule que rouleras ! L’éternité est vaste, noire comme la poix, profonde et démesurée à faire peur. Jarjaille ne sait où aller : il erre dans la nuit, claquant des dents, tirant des brassées à l’aveuglette. À la fin, à la longue, il aperçoit une petite lumière là-haut, tout en haut. Il y va. C’était la porte du bon Dieu.


Jarjaille frappe : Pan ! pan !
Jarjaille frappe : Pan ! pan !


« Qui est là ? crie saint Pierre.
Qui est là ? crie saint Pierre.