« Le Blason d’après les sceaux du Moyen-Âge » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
m 1 erreur
m tiret superflu
Ligne 166 :
Les écus dont il a été parlé jusqu’à présent sont droits, debout sur la pointe dans le champ du sceau. Vers le milieu du {{s|XIV}}, la mode vint de les placer de biais, de les pencher et de poser sur leur angle le plus élevé un heaume surmonté d’un cimier, en termes de blason de les timbrer. On leur donna des supports, comme il vient d’être dit pour les sceaux droits, d’ordinaire au nombre de deux, l’un à droite, l’autre à gauche. D’autres fois la disposition n’en comporte qu’un seul, tandis que dans certains cas on a eu recours à des supports multiples.
 
Dès le déclin du {{s|XIII}}, on a songé à soutenir l’écu, mais les vrais supports héraldiques commencent, ainsi que je l’ai déjà dit, vers 1344. On a demandé, pour remplir cet objet, des mo-{{pagination|25}}tifs à tous les règnes de la nature, au ciel, à la mythologie. Le ciel a donné les anges qui tiennent l’écu de France et ceux de beaucoup de dames. La fable a prêté les centaures, les cerfs ailés, les licornes, le phénix, les griffons, les sirènes et les tritons.
 
À la terre on a pris l’homme dans ses différents états, depuis l’homme d’armes jusqu’à l’homme sauvage, et parmi les animaux : le bélier, la biche, le cheval, les chiens de diverses espèces, le léopard, le lion que l’on a quelquefois coiffé d’un heaume ou recouvert d’un manteau armorié, des loups, des ours, des rats, des sangliers. Les arbres même ont fourni leurs branches, ou estocs. Dans le domaine des oiseaux, on a choisi l’aigle, le cygne, le héron ; les aigles portent aussi quelquefois le manteau armorié, et les cygnes le heaume. On ne pouvait manquer d’emprunter à la mer le dauphin.