« Amours secrètes d’un gentleman » : différence entre les versions

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Mardi dernier, j’étais étendu paresseusement sur un sofa, absorbé dans la lecture du charmant ouvrage de Diderot La Religieuse, quand la sonnette se fit entendre. Je me relevai vivement et allai ouvrir.
Devant la porte était arrêtée une voiture bien connue de moi et dont le sémillant cocher était Madame R… elle-même. Un imperceptible mouvement des sourcils et un geste de son fouet vers l’intérieur de sa voiture m’apprirent ce que je voulais savoir. Alors, m’étant assuré que nous n’étions pas observés, je murmurai tout bas : « dix heures » et j’ouvris la portière.
« Venez mes chéries !… » Et deux délicieuses créatures, coquettement habillées, avec les plus jolis petits chapeaux du monde et d’amples robes descendant à peine jusqu’aux jarretières s’élancèrent à cet appel dans mes bras. Un instant après, nous étions tous trois ldansdans le jardin.
La plus âgée de ces deux amours de jeunes filles était une blonde aux cheveux d’or ; des yeux doux du plus joli bleu, un petit nez légèrement retroussé, des lèvres d’un rose vif et des dents perlées complétaient le plus délicieux visage. Elle avait juste seize ans.
Sa compagne, une piquante brunette avec des yeux très noirs, des cheveux d’ébène et un teint de rose incarnate en avait quinze. Quand je t’aurai dit que leurs formes étaient parfaites leurs manières cultivées et élégantes, tu conviendras avec moi que Madame R… avait fait un excellent choix. Maintenant, mes amours, leur dis-je en les embrassant, qu’allons-nous faire d’abord ? Avez-vous faim ? Voulez-vous manger ?