« Les Fleurs du mal (1861)/Le Balcon » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
ThomasBot (discussion | contributions)
m ThomasV : split
 
ThomasBot (discussion | contributions)
m ThomasV : split
Ligne 12 :
Mère des souvenirs, maîtresse des maîtresses!
 
Les soirs illuminés par l'ardeurl’ardeur du charbon,
 
Et les soirs au balcon, voilés de vapeurs roses.
 
Que ton sein m'étaitm’était doux! que ton coeur m'étaitm’était bon!
 
Nous avons dit souvent d'impérissablesd’impérissables choses
 
Les soirs illuminés par l'ardeurl’ardeur du charbon.
 
Que les soleils sont beaux dans les chaudes soirées!
 
Que l'espacel’espace est profond! que le coeur est puissant!
 
En me penchant vers toi, reine des adorées,
Ligne 32 :
Que les soleils sont beaux dans les chaudes soirées!
 
La nuit s'épaississaits’épaississait ainsi qu'unequ’une cloison,
 
Et mes yeux dans le noir devinaient tes prunelles,
Ligne 38 :
Et je buvais ton souffle, ô douceur! ô poison!
 
Et tes pieds s'endormaients’endormaient dans mes mains fraternelles.
 
La nuit s'épaississaits’épaississait ainsi qu'unequ’une cloison.
 
Je sais l'artl’art d'évoquerd’évoquer les minutes heureuses,
 
Et revis mon passé blotti dans tes genoux.
Ligne 48 :
Car à quoi bon chercher tes beautés langoureuses
 
Ailleurs qu'enqu’en ton cher corps et qu'enqu’en ton coeur si doux?
 
Je sais l'artl’art d'évoquerd’évoquer les minutes heureuses!
 
Ces serments, ces parfums, ces baisers infinis,
 
Renaîtront-ils d'und’un gouffre interdit à nos sondes,
 
Comme montent au ciel les soleils rajeunis
 
Après s'êtres’être lavés au fond des mers profondes?
 
- O serments! ô parfums! ô baisers infinis!