« Page:Ardouin - Étude sur l’histoire d’Haïti, tome 2.djvu/305 » : différence entre les versions

→‎Page non corrigée : Page créée avec « <nowiki/> Il poursuivit sa route et arriva à Saint-Marc dans les derniers jours d’octobre. On a vu précédemment que lors du passage de Polvérel, au mois d’aoû... »
 
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page non corrigée
+
Page corrigée
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 5 : Ligne 5 :




On a vu précédemment que lors du passage de Polvérel, au mois d’août, Gonaïves ''attendait les Espagnols et les bingands comme le Messie,'' selonson expression. Quand ils s’emparèrent de la Marmelade et d’Ennery, cette ville était sur le point de trahir ; mais A. Chanlatte l’en avait empêchée, en reprenant Ennery. C’était dans ces circonstances que Bleck y était arrivé avec cent quarante hommes de la légion : il prit aussi le commandement de quelque troupes européennes sous les ordres directs de leur officier, nommé Masseron. Le 3 octobre, les Anglais parurent devant le port des Gonaïves qu’ils sommèrent de se rendre ; mais sur le refus de Bleck, ils canonnèrent cette ville inutilement<ref> Compte rendu à Bauvais, en 1795, par G. Bleck.</ref>. Dépourvu de munitions, Bleck en avait auparavant demandé à Savary, qui lui envoya huit cents livres de poudre ; mais, après cette affaire, il se refusa à lui en envoyer encore, malgré toutes les réquisitions de Bleck à ce sujet. Bleck rendit compte de ces refus à Sonthonax, lors de son passage aux Gonaïves.
On a vu précédemment que lors du passage de Polvérel, au mois d’août, Gonaïves ''attendait les Espagnols et les brigands comme le Messie,'' selon son expression. Quand ils s’emparèrent de la Marmelade et d’Ennery, cette ville était sur le point de trahir ; mais A. Chanlatte l’en avait empêchée, en reprenant Ennery. C’était dans ces circonstances que Bleck y était arrivé avec cent quarante hommes de la légion : il prit aussi le commandement de quelque troupes européennes sous les ordres directs de leur officier, nommé Masseron. Le 3 octobre, les Anglais parurent devant le port des Gonaïves qu’ils sommèrent de se rendre ; mais sur le refus de Bleck, ils canonnèrent cette ville inutilement<ref> Compte rendu à Bauvais, en 1795, par G. Bleck.</ref>. Dépourvu de munitions, Bleck en avait auparavant demandé à Savary, qui lui envoya huit cents livres de poudre ; mais, après cette affaire, il se refusa à lui en envoyer encore, malgré toutes les réquisitions de Bleck à ce sujet. Bleck rendit compte de ces refus à Sonthonax, lors de son passage aux Gonaïves.


Savary, en effet, avait déjà commencé les trames de la conjuration qui livra Saint-Marc aux ennemis de la république.
Savary, en effet, avait déjà commencé les trames de la conjuration qui livra Saint-Marc aux ennemis de la république.