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Ici, ils disent : « Les commissaires civils n’ont pas le droit de vous donner la liberté ; la convention nationale ne leur a pas donné ce pouvoir ; déjà même ''elle a révoqué tous ceux qu’elle leur avait donnés, elle les a déclarés hors de la loi ;'' elle a permis à tout le monde de leur courir sus. Déjà Sonthonax, l’un d’eux, est arrêté et a eu un bras emporté. »
Ici, ils disent : « Les commissaires civils n’ont pas le droit de vous donner la liberté ; la convention nationale ne leur a pas donné ce pouvoir ; déjà même ''elle a révoqué tous ceux qu’elle leur avait donnés, elle les a déclarés hors de la loi ;'' elle a permis à tout le monde de leur courir sus. Déjà Sonthonax, l’un d’eux, est arrêté et a eu un bras emporté. »


Là, ils disent : » La republique même n’a pas le droit de vous donner la liberté ; vous appartenez à vos maîtres, vous ne pouvez recevoir ! a liberté que d’eux. »
Là, ils disent : « La republique même n’a pas le droit de vous donner la liberté ; vous appartenez à vos maîtres, vous ne pouvez recevoir ! a liberté que d’eux. »


Ces absurdités, que des boute-feu colportent dans les campagnes, sont consignées dans des proclamations des généraux des rois d’Espagne et d’Angleterre, et dans des lettres de ''Jean Kina'' et de ''Morin Duval''…
Ces absurdités, que des boute-feu colportent dans les campagnes, sont consignées dans des proclamations des généraux des rois d’Espagne et d’Angleterre, et dans des lettres de ''Jean Kina'' et de ''Morin Duval''…
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Tous les doutes sur la liberté vont être dissipés par la déclaration que je vais en faire ; et si je trompe les Africains, je leur donnerai des armes contre moi-même, en déclarant digne de mort quiconque parlera ou tentera de rétablir l’esclavage.
Tous les doutes sur la liberté vont être dissipés par la déclaration que je vais en faire ; et si je trompe les Africains, je leur donnerai des armes contre moi-même, en déclarant digne de mort quiconque parlera ou tentera de rétablir l’esclavage.


La convention nationale a confirmé nos pouvoirs par son décret du 8 novembre 1792. Nous sommes les seuls fonciionnaires publics délégués dans les colonies françaises, qu’elle a déclarés être au-dessus du soupçon d’incivisme, et ne pouvoir pas être révoqués par le conseil exécutif. Par son décret du 5 mars 1793, elle nous a donné de nouveaux pouvoirs encore, et nommément celui de changer l’ordre et la police des ateliers.
La convention nationale a confirmé nos pouvoirs par son décret du 8 novembre 1792. Nous sommes les seuls fonctionnaires publics délégués dans les colonies françaises, qu’elle a déclarés être au-dessus du soupçon d’incivisme, et ne pouvoir pas être révoqués par le conseil exécutif. Par son décret du 5 mars 1793, elle nous a donné de nouveaux pouvoirs encore, et nommément celui de changer l’ordre et la police des ateliers.


C’est l’universalité du peuple français qui a formé la convention nationale.
C’est l’universalité du peuple français qui a formé la convention nationale.