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8°. Que les avances des fermiers soient suffisantes pour que les dépenses de la culture reproduisent au moins cent pour cent ; car si les avances ne sont pas suffisantes, les dépenses de la culture sont plus grandes à proportion, & donnent moins de produit net<ref>Dans tel Royaume les avances ne produisoient du fort au foible, l’impôt à part, qu’environ 20 pour cent, qui se distribuoient à la dixme, au propriétaire, au fermier, pour son gain, les intérêts de ses avances, & ses risques : Ainsi ''deficit'' de trois quarts sur le produit net.<br/>
8°. Que les avances des fermiers soient suffisantes pour que les dépenses de la culture reproduisent au moins cent pour cent ; car si les avances ne sont pas suffisantes, les dépenses de la culture sont plus grandes à proportion, & donnent moins de produit net<ref>Dans tel Royaume les avances ne produisoient du fort au foible, l’impôt à part, qu’environ 20 pour cent, qui se distribuoient à la dixme, au propriétaire, au fermier, pour son gain, les intérêts de ses avances, & ses risques : Ainsi ''deficit'' de trois quarts sur le produit net.<br/>


L’impôt étoit presque tout établi sur les fermiers & sur les marchandises, ainsi il portoit sur les avances des dépenses, ce qui les chargeoit d’environ 500 millions pour l’impôt, les gains, les frais de regie, &c. Et elles ne rendoient à la Nation, à en juger par la taxe d’un dixiéme, qu’environ 400 millions de revenu. Les dépenses productives étoient enlevées successivement par l’impôt, au préjudice de la réproduction. Le sur-faix de l’impôt sur le prix naturel des denrées ajoûtoit un tiers en sus au prix des marchandises dans la dépense du revenu de 400 millions ; ce qui le réduisoit , en valeur réelle, à 300 millions, & portoit le même préjudice au commerce extérieur, & à l’emploi de l’impôt qui rentroit dans la circulation.<br/>
L’impôt étoit presque tout établi sur les fermiers & sur les marchandises, ainsi il portoit sur les avances des dépenses, ce qui les chargeoit d’environ 500 millions pour l’impôt, les gains, les frais de regie, &c. Et elles ne rendoient à la Nation, à en juger par la taxe d’un dixiéme, qu’environ 400 millions de revenu. Les dépenses productives étoient enlevées successivement par l’impôt, au préjudice de la réproduction. Le sur-faix de l’impôt sur le prix naturel des denrées ajoûtoit un tiers en sus au prix des marchandises dans la dépense du revenu de 400 millions ; ce qui le réduisoit, en valeur réelle, à 300 millions, & portoit le même préjudice au commerce extérieur, & à l’emploi de l’impôt qui rentroit dans la circulation.<br/>


Le commerce réciproque avec l’étranger raporte des marchandises qui sont payées par les revenus de la Nation en argent ou en échange ; ainsi il n’en faut pas faire un objet à part qui formeroit un double emploi. Il faut penser de même des loyers de maisons & des rentes d’intérêt d’argent : car ce sont des dépenses pour ceux qui les payent, excepté les rentes placées sur les terres, qui sont assignées sur un fonds productif ; mais ces rentes sont comprises dans le produit du revenu des terres.</ref>.
Le commerce réciproque avec l’étranger raporte des marchandises qui sont payées par les revenus de la Nation en argent ou en échange ; ainsi il n’en faut pas faire un objet à part qui formeroit un double emploi. Il faut penser de même des loyers de maisons & des rentes d’intérêt d’argent : car ce sont des dépenses pour ceux qui les payent, excepté les rentes placées sur les terres, qui sont assignées sur un fonds productif ; mais ces rentes sont comprises dans le produit du revenu des terres.</ref>.