« Démonstration physique du mouvement de rotation de la Terre au moyen du pendule » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Marc (discussion | contributions)
m HotCatsMulti : + Catégorie:Physique
Match
Ligne 3 :
{{journal|Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences, t. XXXII, 3 février 1851|[[Auteur:Léon Foucault|Léon Foucault]]|Démonstration physique du mouvement de rotation de la terre au moyen du pendule <ref> Voir ''C''. ''R''. ''de'' ''l’Ac''. ''des'' ''Sc.'', t. XXXII, p. 135.</ref><br>}}
 
==__MATCH__:[[Page:Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, tome 032, 1851.djvu/145]]==
 
 
 
 
 
 
 
 
Les observations si nombreuses et si importantes dont le pendule a été l’objet, sont surtout relatives à la durée des oscillations ; celles que je me propose de faire connaître à l’Académie ont principalement porté sur la direction du plan d’oscillation qui, se déplaçant graduellement d’orient en occident, fournit un signe sensible du mouvement diurne du globe terrestre <ref> Une note manuscrite de L. Foucault, retrouvée dans ses papiers, contient les indications suivantes qui font connaître la date exacte à laquelle a réussi l’expérience décrite dans ce travail :<br>Vendred., de 1 heure à 2 : première expérience, résultat favorable ; le fil casse.<br>Mercredi, 8 janvier, 2 heures du matin : le pendule a tourné dans le sens du mouvement diurne de la sphère céleste.</ref>. Afin d’arriver à justifier cette interprétation d’un résultat constant, je ferai abstraction du mouvement de translation de la terre, qui est sans influence sur le phénomène que je veux mettre en évidence, et je supposerai que l’observateur se transporte au pôle pour y établir un pendule réduit à sa plus grande simplicité, c’est-à-dire un pendule composé d’une masse pesante, homogène et sphérique, suspendue par un fil flexible à un point absolument fixe : je supposerai même tout d’abord que ce point de suspension est exactement sur le prolongement de l’axe de rotation du globe et que les pièces solides qui le supportent ne participent pas au mouvement diurne. Si dans ces circonstances on éloigne de sa position d’équilibre la masse du pendule et si on l’abandonne à l’action de la pesanteur sans lui communiquer aucune impulsion latérale, son centre de gravité repassera par la verticale, et en vertu de la vitesse acquise, il s’élèvera de l’autre côté de la verticale à une hauteur presque égale à celle d’où il est parti. Parvenu en ce point, sa vitesse expire, change de signe, et le ramène, en le faisant passer encore par la verticale, un peu au-dessous de son point de départ. Ainsi l’on provoque un mouvement oscillatoire de la masse pendulaire suivant un arc de cercle dont le plan est nettement déterminé et auquel l’inertie de la matière assure une position invariable dans l’espace. Si donc ces oscillations se perpétuent pendant un certain temps, le mouvement de la terre, qui ne cesse de tourner d’occident en orient, deviendra sensible par le contraste de l’immobilité du plan d’oscillation dont la trace sur le sol semblera animée d’un mouvement conforme au mouvement apparent de la sphère céleste ; et si les oscillations pouvaient se perpétuer pendant vingt-quatre heures, la trace de leur plan exécuterait dans le môme temps une révolution entière autour de la projection verticale du point de suspension.