« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Chapelle » : différence entre les versions

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nombre et en étendue<span id="note33"></span>[[#footnote33|<sup>33</sup>]].
 
<span id=Noyon1>La cathédrale française, qui naît à la fin du XII<sup>e</sup> siècle, semble protester
contre ce besoin de multiplier les autels. Érigée sous une pensée dominante,
l’unité, elle n’admet les chapelles qu’assez tard (voy. [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 2, Cathédrale|Cathédrale]]).
Si nous les voyons poindre, au XII<sup>e</sup> siècle, dans les deux cathédrales de
[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes N#Noyon|Noyon]] et de Senlis, c’est que ces deux monuments s’élèvent sous l’influence
évidente de l’église abbatiale de Saint-Denis, et encore, à la cathédrale de
Senlis, par exemple, dont la construction n’est pas aussi directement
soumise à celle de l’abbaye que la construction de la cathédrale de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes N#Noyon|Noyon]],
ces chapelles absidales osent à peine se développer; elles ne forment en
plan, à l’extérieur, qu’un arc de cercle très-ouvert; elles peuvent difficilement
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[[Image:Chapelle.cathedrale.Noyon.png|center]]
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<span id=Noyon2>Lorsqu’au XII<sup>e</sup> siècle on abandonne les voûtes en cul-de-four pour
adopter définitivement la voûte en arcs d’ogive, les constructeurs profitent
de ce nouveau mode pour agrandir les fenêtres des chapelles et pour les
orner de colonnes dégagées qui reçoivent les arcs et les formerets. C’est
d’après ce principe que sont construites les chapelles de l’église abbatiale
de Saint-Denis et celles de la cathédrale de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes N#Noyon|Noyon]] (milieu du XII<sup>e</sup> siècle),
dont nous avons présenté (28) l’aspect intérieur. Quant aux chapelles de la
cathédrale de Senlis, elles ne se composent que de deux travées dont une
seule est percée d’une fenêtre. En voici (29) le plan, (30) la vue extérieure
et (31) l’aspect intérieur. À [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes N#Noyon|Noyon]], l’arc doubleau d’entrée est plein cintre;
à Saint-Leu d’Esserent et à Senlis, il est ogival; cependant ces chapelles
sont construites à la même époque, ou peu s’en faut. Les chapelles de
[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes N#Noyon|Noyon]] sont décorées d’une petite arcature plein cintre, celles de Saint Leu
et de Senlis en sont dépourvues.
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Il faut mentionner un fait important: soit que ces chapelles se composent de deux travées, comme à Senlis, ou de quatre travées, comme à
[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes N#Noyon|Noyon]] et à Saint-Leu, l’autel de chacune d’elles est placé suivant l’axe du
chevet, de façon à être toujours orienté, et, par
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