« Page:Berlioz - Les Soirées de l’orchestre, 1854.djvu/38 » : différence entre les versions
Aucun résumé des modifications |
|||
Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
''en donnai que deux, car au premier il tomba mort'', » est touchant. |
''en donnai que deux, car au premier il tomba mort'', » est touchant. |
||
{{personnage|Winter}}. — Ce damné opéra ne finira pas ! (La première chanteuse pousse des cris déchirants.) Qui sait quelque chose d’amusant pour nous faire oublier les clameurs de cette créature ? — Moi, dit Turuth, la seconde flûte, je puis vous raconter un petit drame dont j’ai été témoin en Italie ; mais l’histoire n’est pas gaie. — Oh ! tu es sensible, on le sait ; le plus sensible des lauréats que l’Institut de France a envoyés à Rome depuis vingt ans, pour y désapprendre la musique, si toutefois ils l’ont jamais sue. — Eh bien ! si c’est le genre français, dit Dervink, laisse-le nous attendrir. Va pour dix minutes de sensibilité. Mais tu nous assures que ton histoire est véritable ? — Aussi vraie qu’il est vrai que j’existe ! — Voyez-vous le puriste, qui ne veut pas dire comme tout le monde : aussi vraie que j’existe ! — Chut ! au fait ! au fait ! — M’y voilà ! |
{{personnage|Winter}}. — Ce damné opéra ne finira pas ! (La première chanteuse pousse des cris déchirants.) Qui sait quelque chose d’amusant pour nous faire oublier les clameurs de cette créature ? — Moi, dit Turuth, la seconde flûte, je puis vous raconter un petit drame dont j’ai été témoin en Italie ; mais l’histoire n’est pas gaie. — Oh ! tu es sensible, on le sait ; le plus sensible des lauréats que l’Institut de France a envoyés à Rome depuis vingt ans, pour y désapprendre la musique, si toutefois ils l’ont jamais sue. — Eh bien ! si c’est le genre français, dit {{corr|Dervink|Dervinck}}, laisse-le nous attendrir. Va pour dix minutes de sensibilité. Mais tu nous assures que ton histoire est véritable ? — Aussi vraie qu’il est vrai que j’existe ! — Voyez-vous le puriste, qui ne veut pas dire comme tout le monde : aussi vraie que j’existe ! — Chut ! au fait ! au fait ! — M’y voilà ! |
||