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— On ne fait pape que des Italiens, répondit l’ami ; mais pour sûr on tirera au sort parmi nous pour des places de grands vicaires, de chanoines, et peut-être d’évêques. M. |
— On ne fait pape que des Italiens, répondit l’ami ; mais pour sûr on tirera au sort parmi nous pour des places de grands vicaires, de chanoines, et peut-être d’évêques. M. P…, évêque de Châlons, est fils d’un tonnelier : c’est l’état de mon père. |
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Un jour, au milieu d’une leçon de dogme, l’abbé Pirard fit appeler Julien. Le pauvre jeune homme fut ravi de sortir de l’atmosphère physique et morale au milieu de laquelle il était plongé. |
Un jour, au milieu d’une leçon de dogme, l’abbé Pirard fit appeler Julien. Le pauvre jeune homme fut ravi de sortir de l’atmosphère physique et morale au milieu de laquelle il était plongé. |
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Julien trouva chez M. le directeur l’accueil qui l’avait tant effrayé le jour de son entrée au séminaire. |
Julien trouva chez M. le directeur l’accueil qui l’avait tant effrayé le jour de son entrée au séminaire. |
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— Expliquez-moi ce qui est écrit sur cette carte à jouer, lui dit-il, en le regardant de façon à le faire rentrer sous terre. |
— Expliquez-moi ce qui est écrit sur cette carte à jouer, lui dit-il, en le regardant de façon à le faire rentrer sous terre. |
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Julien lut : |
Julien lut : |
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« Amanda Binet, au café de la Girafe, avant huit heures. Dire que l’on est de Genlis, et le cousin de ma mère. » |
« Amanda Binet, au café de la Girafe, avant huit heures. Dire que l’on est de Genlis, et le cousin de ma mère. » |
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Julien vit l’immensité du danger ; la police de l’abbé Castanède lui avait volé cette adresse. |
Julien vit l’immensité du danger ; la police de l’abbé Castanède lui avait volé cette adresse. |
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— Le jour où j’entrai ici, répondit-il en regardant le front de l’abbé Pirard, car il ne pouvait supporter son œil terrible, j’étais tremblant : M. Chélan m’avait dit que c’était un lieu plein de délations et de méchancetés de tous les genres ; l’espionnage et la dénonciation entre camarades y sont encouragés. Le ciel le veut ainsi, pour montrer la vie telle qu’elle est, aux jeunes prêtres, et leur inspirer le dégoût du monde et de ses pompes. |
— Le jour où j’entrai ici, répondit-il en regardant le front de l’abbé Pirard, car il ne pouvait supporter son œil terrible, j’étais tremblant : M. Chélan m’avait dit que c’était un lieu plein de délations et de méchancetés de tous les genres ; l’espionnage et la dénonciation entre camarades y sont encouragés. Le ciel le veut ainsi, pour montrer la vie telle qu’elle est, aux jeunes prêtres, et leur inspirer le dégoût du monde et de ses pompes. |
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— Et c’est à moi que vous faites des phrases, dit l’abbé Pirard furieux. Petit coquin ! |
— Et c’est à moi que vous faites des phrases, dit l’abbé Pirard furieux. Petit coquin ! |
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— À Verrières, reprit froidement Julien, mes frères me battaient lorsqu’ils avaient sujet d’être jaloux de |
— À Verrières, reprit froidement Julien, mes frères me battaient lorsqu’ils avaient sujet d’être jaloux de moi… |
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— Au fait ! au fait ! |
— Au fait ! au fait ! s’écria M. Pirard, presque hors de lui. |
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Sans être le moins du monde intimidé, Julien reprit sa narration. |
Sans être le moins du monde intimidé, Julien reprit sa narration. |
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— Le jour de mon arrivée à Besançon, vers midi, j’avais faim, j’entrai dans un café. Mon cœur était rempli de répugnance pour un lieu si profane ; mais je pensai que mon déjeuner me coûterait moins cher là qu’à l’auberge. Une dame, |
— Le jour de mon arrivée à Besançon, vers midi, j’avais faim, j’entrai dans un café. Mon cœur était rempli de répugnance pour un lieu si profane ; mais je pensai que mon déjeuner me coûterait moins cher là qu’à l’auberge. Une dame, |