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1. Arnauld, dans la Fréquente Communion, ch. 45, citait avec éloge
1. Arnauld, dans la Fréquente Communion, ch. 45, citait avec éloge
les principes de S 1 François Xavier, « ce grand saint, cet homme de
les principes de St François Xavier, « ce grand saint, cet homme de
Dieu », sur l'absolution, et les opposait à ceux des Casuistes. — En
Dieu », sur l’absolution, et les opposait à ceux des Casuistes. — En
1690, dans sa Seconde Dénonciation de la Nouvelle hérésie du Péché
1690, dans sa ''Seconde Dénonciation de la Nouvelle hérésie du Péché''
philosophique, p. 43, il rappellera les avis donnés aux Jésuites par
''philosophique'', p. 43, il rappellera les avis donnés aux Jésuites par
leurs premiers généraux : « On sait le penchant que Votre Compagnie
leurs premiers généraux : « On sait le penchant que Votre Compagnie
a depuis long- temps aux opinions relaschées. Vos Généraux s'en sont
a depuis long-temps aux opinions relaschées. Vos Generaux s’en sont
aperçus, et vous en ont avertis ; mais c'a été inutilement. Il y a plus
aperçus, et vous en ont avertis ; mais c’a été inutilement. Il y a plus
de soixante-dix ans que Mutius Vittelleschi donna cet avis aux Supé-
de soixante-dix ans que Mutius Vittelleschi donna cet avis aux Superieurs
rieurs de votre Ordre. « Il est bien à craindre que les opinions trop
de votre Ordre. « Il est bien à craindre que les opinions trop
libres de quelques-uns des nôtres, principalement en ce qui regarde
libres de quelques-uns des notres, principalement en ce qui regarde
les mœurs, ne perdent pas seulement la Société, mais ne causent de
les mœurs, ne perdent pas seulement la Societé, mais ne causent de
très-grands maux à l'Eglise de Dieu. Que les Supérieurs travaillent
très-grands maux à l’Eglise de Dieu. Que les Superieurs travaillent
donc de tout leur pouvoir à empêcher que ceux qui enseignent ou qui
donc de tout leur pouvoir à empecher que ceux qui enseignent ou qui
écrivent, n'usent de ces règles et de ces manières dans le choix des
ecrivent, n’usent de ces regles et de ces manieres dans le choix des
opinions : On le peut enseigner : Gela est probable : Il y a des auteurs
opinions : On le peut enseigner : Cela est probable : Il y a des auteurs
qui le soutiennent. Mais qu'ils s'attachent aux opinions les plus sûres,
qui le soutiennent. Mais qu’ils s’attachent aux opinions les plus sûres,
qui sont enseignées communément parles Docteurs les plus graves, et
qui sont enseignées communement par les Docteurs les plus graves, et
de plus grande réputation, et qui soient les plus propres à entretenir la
de plus grande reputation, et qui soient les plus propres à entretenir la
pieté. » Ge que ce General avoit prédit, ce qu'il avoit appréhendé qui ne
pieté. » Ce que ce General avoit predit, ce qu’il avoit apprehendé qui ne
perdist votre Compagnie, et ne causast de très-grands maux à l'Eglise,
perdist votre Compagnie, et ne causast de tres-grands maux à l’Eglise,
pouvez-vous nier qu'il ne soit arrivé ; soit que les Supérieurs n'aient
pouvez-vous nier qu’il ne soit arrivé ; soit que les Superieurs n’aient
pas assez travaillé pour l'empêcher, soit que le mal fut déjà sans re-
pas assez travaillé pour l’empêcher, soit que le mal fut déjà sans
mède ? Il etoit au moins bien répandu du vivant du P. Jean Oliva,
remede ? Il etoit au moins bien répandu du vivant du P. Jean Oliva,
autre General de votre Société ; car voici l'idée effroyable qu'il en
autre General de votre Société ; car voici l’idée effroyable qu’il en
donne dans un de ses sermons (Gonc. Tom. 3. Gonc. 29. Part. II) :
donne dans un de ses sermons (Gonc. Tom. 3. Gonc. 29. Part. II) :
« A peine, dit-il, suis-je entré dans une maison d'Ecclésiastiques que
« A peine, dit-il, suis-je entré dans une maison d’Ecclésiastiques que
l'on ne me dise d'abord ; que vous semble-t-il de cette perte si dan-
l’on ne me dise d’abord ; que vous semble-t-il de cette perte si
gereuse et si universelle ? Et lorsque je demande quelle est cette
dangereuse et si universelle ? Et lorsque je demande quelle est cette
contagion abominable dont ils parlent. Nous parlons, repondent-ils,
contagion abominable dont ils parlent. Nous parlons, repondent-ils,
de cette confusion extrême, causée parmi les Catholiques, par la
de cette confusion extrême, causée parmi les Catholiques, par la
multitude d'opinions que l'on appelle probables, qui justifient en ces
multitude d’opinions que l’on appelle probables, qui justifient en ces
temps-ci les usures de Zachée, l'ambition de Simon, la violence
temps-ci les usures de Zachée, l’ambition de Simon, la violence
d'Esaii, les murmures des Disciples, les concussions d'Àntiochus, les
d’Esaii, les murmures des Disciples, les concussions d’Àntiochus, les
injustices des Scribes, et si nous exceptons l'impudicité d'Herode et
injustices des Scribes, et si nous exceptons l’impudicité d’Herode et
le crime d'Ammon, que ces opinions n'osent autoriser si ouverte-
le crime d’Ammon, que ces opinions n’osent autoriser si ouvertement,
ment, elles anéantissent tout ce que Dieu a écrit dans les Tables de
elles aneantissent tout ce que Dieu a écrit dans les Tables de
Moysc, et tout ce que l'Eglise commande aux fidèles. » (p. i5g, Ar-
Moysc, et tout ce que l’Eglise commande aux fideles. » (p. 159, Ar-