« L’Oublieux » : différence entre les versions
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{{Titre|[[
<br />
<br />
Ligne 15 :
'''M. DUVIV1ER''', son jeune fils.
'''M. DE
'''Mlle DE
'''Mlle DUPRÉ''', cousine de Mlle de
'''BABET''', petite servante de Mlle de
'''Mlle MANON et LOUISON''', voisines de Mlle de
}}
<br />
<br />
{{didascalie|(La scène se passe dans la salle de M. de
<br />
<br />
Ligne 36 :
<br />
<br />
{{acteurs|MLLE DE
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DE
<br />
Je crois que cet homme-là me fera déserter la maison.
Ligne 49 :
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DE
<br />
Comment incommode ? Il fut hier céans toute
et
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
Que veux-tu ?
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DE
<br />
comme la sienne ? Il va
toutes celles des Halles et de la place Maubert, et
grâce
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
Tu me surprends, car je
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DE
<br />
Cela est vrai, et il y a des temps ou
suis très-contente ; mais depuis quelques
jours il
nouvelles, que, ,
même ton, je lui donnerai nettement son
congé.
Ligne 88 :
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DE
<br />
Tant violent
homme devant soi !
<br />
<br />
Ligne 97 :
<br />
<br />
{{acteurs|M. DE
<br />
<br />
{{personnage|M. DE
<br />
Quelle dispute avez-vous là, que vous me semblez si émues ?
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
Le sujet en est assez extraordinaire : ma cousine se plaint
auprès
<br />
<br />
{{personnage|M. DE
<br />
Voilà qui est horrible ! Vous êtes, ma cousine, bien inhumaine de ne pas prendre beaucoup de part à
une telle affliction.
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DE
<br />
Que je hais les mauvais plaisants ! Je vous dis que rien
continuelle
<br />
<br />
{{personnage|M. DE
<br />
Voilà, ma pauvre
grands avantages, mais ces avantages ont de grandes incommodités. On a le déplaisir
dire à tous moments
différentes, et encore par des gens dont on est aimée. Cela est bien douloureux : il faut une grande
vertu pour soutenir
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DE
<br />
Réjouissez-vous tant
<br />
<br />
{{personnage|M. DE
<br />
Tu te plains fort mal à propos. M. Duvivier est un fort honnête homme, qui a beaucoup de bien et
de très-beau bien, qui a de
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DE
<br />
Il
<br />
<br />
{{personnage|M. DE
<br />
Son frère aîné, M. Deslandes, est
personne, qui
savoir les curiosités les plus cachées de la fable bu de
dernièrement dans une joie inconcevable
femme de chambre qui rognoit les ongles à Cléopâtre. Il étoit encore ravi
pantoufles du roi Priam étoient doublées en peau de louve.
<br />
Ligne 160 :
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
Où est-ce que M. Jérôme a péché ces deux enfants-là ? Ils ne lui ressemblent point du tout. M.
Jérôme est un bon homme qui ne
plus un fort grand docteur,
<br />
<br />
{{personnage|M. DE
<br />
M. Jérôme est, comme vous le dites, un fort bon homme, qui a bon sens et qui a amassé beaucoup
de bien dans son négoce. On le tient riche de plus de trois cent mille livres. Il est vrai aussi
raison
sont. Leur mère étoit une bonne femme, fort avare, qui ramassoit tous les chiffons et toutes les
de joie
que son fils aîné tient
fort bien toutes les petites histoires de son quartier, et que de là vient
à dire des nouvelles.
<br />
Ligne 181 :
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
Quoi
<br />
<br />
{{personnage|M. DE
<br />
Pas trop. Je les trouve en quelque façon de la même espèce,
bagatelles, dont
vieilles. Ils avoient une
vermeille, et de gros yeux qui ne disoient rien. Elle trouvoit tout bon, et tous ceux qui
voir étoient les plus honnêtes gens du monde. Je me souviens toujours
pour elle, dont elle étoit ravie. Elle
beauté. Il est vrai
en cela particulièrement que consistoit la beauté de
quand toutes les lettres
quand elles
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
nouvelles a plus de raison que celui qui aime les antiquailles, car je ne crois pas
plus inutile et de plus ridicule.
<br />
{{personnage|M. DE
<br />
Comme vous parlez ! Savez-vous
regarde
Hollande, ne donnent ce titre honorable
de vieux livres avec des notes ?
<br />
Ligne 214 :
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
parce que
<br />
<br />
{{personnage|M. DE
<br />
Je voudrais
contraignez-vous un peu, et ne vous lamentez pas si fort
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DE
<br />
De
si vous étiez obsédé de quelque personne dont la présence trop assidue vous chagrinât.
<br />
<br />
{{personnage|M. DE
<br />
Je ne suis jamais fâché que
aurions à souper nos belles petites voisines.
<br />
<br />
{{personnage|M. DE
<br />
Elles-mêmes, et elles nous donneront leur petit concert.
Ligne 244 :
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
six mois.
<br />
<br />
{{personnage|M. DE
<br />
Mlle Louison
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DE
<br />
Cela sera bien avisé.
<br />
<br />
{{personnage|M. DE
<br />
Ayez donc soin de tout. Adieu.
Ligne 266 :
<br />
<br />
{{acteurs|MLLE DUPRÉ, MLLE DE
<br />
<br />
Ligne 272 :
<br />
Si tu me crois, tu te contraindras un peu sur le chapitre de M. Duvivier. Ce ne serait point une
mauvaise affaire pour toi que de
jeunes toutes deux ; mais nous ne le serons pas toujours. Quand on devient sur
chose de se trouver la femme
avons.
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DE
<br />
Ce que tu dis est le plus beau du monde,
<br />
<br />
Ligne 286 :
<br />
<br />
{{acteurs|M. DUVIVIER, MLLE DE
<br />
<br />
{{personnage|BABET.|c}}
<br />
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DE
<br />
Quoi ! le voilà encore !
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
Oh ! oh ! Monsieur, qui vous fait revenir si tôt ?
<br />
<br />
{{personnage|M. DUVIVIER.|c}}
<br />
Je viens de recevoir une lettre
longtems à vous en faire part. Il me mande
chemin ;
chargées de morues. Il
avec le nom de leurs parrains et de leurs marraines.
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DE
<br />
Voilà une belle curiosité !
Ligne 320 :
{{personnage|M. DUVIVIER.|c}}
<br />
Est-ce que vous savez déjà tout cela ? Je gagerais bien que non. Vous savez peut-être que la grosse
cloche de la cathédrale
de Marinville et Jeanne-Charlotte-Eléonor de Valincour, en
huit ; mais je suis sûr que vous ne savez point le nom de toutes les cloches des vingt-
paroisses et des trente-deux couvens
grosse moyenne des Cordeliers
celle
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
dans la tête.
<br />
Ligne 337 :
{{personnage|M. DUVIVIER.|c}}
<br />
recueil de toutes les cloches de France, ce sera un ouvrage très-curieux ; il y a déjà vingt libraires
qui me le demandent. Cependant, je vois bien que vous
curiosités ; mais, pour vous faire voir que
deviné
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
Ahlah !
<br />
<br />
{{personnage|M. DUVIVIER.|c}}
<br />
Ce peut bien être un titre de bel esprit
devinée. Pourvu
manquer à mettre le nom de tous ceux qui lui ont envoyé leur explication, quelle
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
Cela
<br />
<br />
{{personnage|M. DUVIVIER.|c}}
<br />
Cela est si vrai que, si vous voulez, je vais vous nommer tous ceux qui
dernier Mercure.
<br />
Ligne 374 :
{{personnage|M. DUVIVIER.|c}}
<br />
Il y a M. Trébuchet
Pont-Audemer, la belle Nanon du Pont-au-change, le solitaire de la rue Trousse-Vache, et vingt
autres encore qui ne me reviennent pas dans la mémoire. Le mot de
quelques-uns
lanterne,
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
Rien
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DE
<br />
Vous êtes bien heureuse, ma cousine, de vous divertir à si peu de frais. Pour moi, cela ne me divertit
point du tout, et M. Duvivier me feroit un extrême plaisir de ne
fréquentes et ennuyeuses visites.
<br />
Ligne 404 :
{{personnage|M. DUVIVIER|c}}
<br />
Je suis bien malheureux de déplaire si fort à votre belle et cruelle cousine. Ne
choses qui sont de son goût quand je serai assez heureux de le bien connoître.
<br />
Ligne 411 :
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
Vous avez tort, et depuis le tems que vous la voyez,
aversion insurmontable pour certaines choses qui divertissent la
donner des marques de mon amitié. Quelque chemin que vous preniez pour lui plaire, vous
viendrez
à faire votre cour à son frère, qui peut tout sur elle ; mais que ce soit avec une continuelle assiduité.
Quoi-
est plus aise
après quoi ce ne sera plus une affaire
<br />
<br />
Ligne 429 :
<br />
Votre rupture vient le plus mal à propos du monde ; nous avons ce soir un concert que vous auriez
été ravi
venir un oublieux pour les divertir.
<br />
{{personnage|M. DUVIVIER.|c}}
<br />
Je
conjure.
<br />
Ligne 450 :
{{personnage|M. JÉROME|c}}
<br />
Je
quoique je
connoître tout ce que
moindres circonstances de ce qui se fait parmi nous. Je me vois par là comme en possession de ce
qui
choses, je voudrais que tu misses quelques bornes à
voudrais que
science que tu as acquise.
<br />
Ligne 464 :
{{personnage|M. DESLANDES.|c}}
<br />
Est-ce que vous croyez, mon père,
sommes ?
<br />
Ligne 470 :
{{personnage|M. JEROME.|c}}
<br />
Je le crois assurément. Il
persuadé.
<br />
Ligne 476 :
{{personnage|M. DESLANDES.|c}}
<br />
La manière dont le beau monde vit à Paris, à la vérité,
Goths et des Huns, dont nous descendons, mais elle ne ressemble pas à
davantage dans la lecture
pourrais faire.
<br />
Ligne 485 :
{{personnage|M. JÉRÔME.|c}}
<br />
Je
est si mal boutonné
sont roulés. Ote-moi tes gants : Quelles mains ! Quels ongles bordés de noir ! Voilà un jeune
homme bien poli ! Tu as beau lire, tu ne seras jamais
hantes compagnie.
avocat, avec mademoiselle sa
demoiselles de beaucoup de mérite, et
chez nous. Elles sont belles toutes deux.
<br />
Ligne 502 :
{{personnage|M. JÉRÔME.|c}}
<br />
Est-ce que tu prétends encore
vraie politesse ?
<br />
<br />
{{personnage|M. DESLANDES.|c}}
<br />
Comme il
Pulcheries, et
<br />
<br />
Ligne 521 :
<br />
Elles le sont assurément, mais pourtant quelle différence entre la plus aimable des demoiselles de
ce temps-ci et la moindre Glicerium des beaux siècles de
meaLycea, mea Leucothée : combien de charmes dans ces noms-là seulement, et peut-on, quand
on y est accoutumé, entendre parler de Nanons, de Margots, de Fanchons, de Javottes ?
<br />
<br />
Ligne 529 :
<br />
Tu ne sais ce que tu dis. Quand tu les connoîtras ces Javottes et ces Nanons, elles te feront bien
changer de langage. Quoi
que tu pusses gagner les bonnes grâces de Mlle de
femme. Elles
Dieu a béni mon travail au delà de mes espérances, je suis persuadé
de bien et qui dépensât le double de ce
étoffes, et pendant que je
jupes et en beaux manteaux, par la seule raison
que je
demoiselles-ci ;
leurs enfans leur ressemblent ; ainsi je serais sûr de
révérence.
<br />
Ligne 551 :
{{personnage|M. JÉROME.|c}}
<br />
La belle enfant,
<br />
<br />
Ligne 561 :
{{personnage|M. JÉRÔME.|c}}
<br />
Je vous prie de savoir si nous ne
<br />
<br />
{{personnage|BABET.|c}}
<br />
Votre nom,
<br />
<br />
{{personnage|M. JÉRÔME.|c}}
<br />
Vous lui direz que
<br />
<br />
{{personnage|BABET.|c}}
<br />
Monsieur Jérôme ?
<br />
<br />
Ligne 592 :
{{personnage|M. JÉRÔME.|c}}
<br />
Oh ça, mon fils, il faut
mêlée de respect et de civilité. Comme tu tiens ton, chapeau ! Tiens-toi droit, tourne tes pieds en
dehors. Allons, voici
<br />
<br />
Ligne 600 :
<br />
<br />
{{acteurs|M. JÉRÔME, M. DESLANDES, MLLE DE
<br />
<br />
{{personnage|M. JÉRÔME.|c}}
<br />
Mademoiselle, votre très-humble et très-
devoirs et user de la liberté que donne le voisinage. Voici mon fils que je vous amène.
jeune homme qui
bien de votre connoissance. Il a de
politesse
Mais,
<br />
<br />
{{personnage|BABET.|c}}
<br />
Il
<br />
<br />
{{personnage|M. JÉRÔME.|c}}
<br />
Permettez-moi, mademoiselle,
<br />
<br />
Ligne 627 :
<br />
<br />
{{acteurs|MLLE DE
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
On nous
peut se défaire du cadet et on ne peut retenir
<br />
<br />
{{PersonnageD|MLLE DE
<br />
Voir ce bonhomme qui court après son ûls, est-ce quelque chose
que je vous amène ; avancez, mon
empêcher de lui rire au nez ?
<br />
<br />
Ligne 648 :
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DE
<br />
« Voilà mon fils que je vous
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
Ris tant que tu voudras présentement, mais prends ton sérieux, je
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DE
<br />
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
Tu serais folle à mettre aux Petites-
que tu ne crois. Soyons sages, je
<br />
<br />
Ligne 672 :
<br />
<br />
{{acteurs|JÉRÔME, MLLE DE
<br />
<br />
{{personnage|M. JÉRÔME.|c}}
<br />
Je
rien
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
Cela ne
avec des révérences bien compassées, nous saluer
petit compliment.
la bien faire. Je sais un moyen excellent pour remédier à ce petit désordre, qui,
nous déplaît pas, parce
concert. Vous
M. Duvivier, qui est de nos bons amis il y a longtemps. A la faveur du concert et de la bonne
compagnie
<br />
<br />
{{personnage|M. JÉRÔME.|c}}
<br />
Cela est le mieux pensé du monde, mais ce serait prendre trop de liberté
pour la première fois.
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DE
<br />
Monsieur,
<br />
<br />
{{personnage|M. JÉRÔME.|c}}
<br />
Je me rends à vos offres, elles sont faites de si bonne grâce
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
Je suis persuadée, monsieur, que vous
<br />
<br />
{{personnage|M. JÉRÔME.|c}}
<br />
Non, assurément, mademoiselle.
sexe et de rendre aux dames tous les services dont
mais les hommes étoient, de mon temps, plus civils, plus honnêtes et plus galants
en étoit, la belle Mme Trousser, Mlle Belin, fille
épousé la fille de
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
A Auteuil ?
<br />
<br />
{{personnage|M. JÉRÔME.|c}}
<br />
Non,
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DE
<br />
A Montreuil ?
<br />
<br />
Ligne 749 :
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
A Nogent sous le bois ?
<br />
<br />
Ligne 757 :
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DE
<br />
A Bagnolet ?
<br />
<br />
{{personnage|M. JÉRÔME.|c}}
<br />
Justement. Il
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
<br />
<br />
{{personnage|M. JÉRÔME.|c}}
<br />
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DE
<br />
Nous y avons été plus de vingt fois.
Nous nous y sommes bien diverties.
<br />
Ligne 785 :
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
Il nous arriva une fois
étions-nous, et par où sommes-nous venus dans cette maison de campagne ?
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DE
<br />
Je
<br />
<br />
{{personnage|M. JÉRÔME.|c}}
<br />
Ni moi non plus. Ah ! je me souviens !
Maître des Requêtes, dont un galant homme de notre société étoit le secrétaire. Quoi
nous passions le temps comme des rois, et je
ce soir des bons tours que nous faisions, puisque vous voulez bien que mes enfans et moi
ayons
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DE
<br />
Nous vous attendrons, monsieur, et votre compagnie, avec impatience.
Ligne 814 :
<br />
<br />
{{acteurs|MLLE DE
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DE
<br />
Est-il possible que tu
brusquerie ? Je
<br />
<br />
Ligne 826 :
<br />
Tu es bien fille ! Ce matin tu ne le pouvois souffrir, et te voilà toute inquiète de ne pas le voir. Que
veux-tu que je te dise ? Il étoit outré de douleur, et je ne crois pas
céans.
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DE
<br />
point tant du peu
autre ; mais je viens
cette alarme.
<br />
Ligne 840 :
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
Je te promets que je
Mais écoute ce qui
quatre pas de moi, ont mis
première maison que
en me voyant, et je crois
cependant, comme le plus fort en étoit fait, et
révérences, il
accident, quelque frayeur
voir. Je suis la plus trompée du monde si je ne lui ai touché le
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DE
<br />
Si tu en es bien persuadée, cela est vrai. Mais ne nous trompons point là-dessus. On nous fait
plaisir quand on nous dit
nouveau.
<br />
Ligne 861 :
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
Je lui ai dit que nous faisions notre compte de
avoit averti et
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DE
<br />
Tu peux te vanter
métamorphose.
<br />
Ligne 880 :
<br />
<br />
{{acteurs|M. DE
<br />
<br />
{{personnage|M. DE
<br />
Je ne sais pas à qui en veut M. Duvivier, il
porte qui
protestations
le corps toute la journée.
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DE
<br />
Voilà, mon frère, ce que
que ses avantages. Il est bien fâcheux assurément de
accablé de marques
courageusement et de bonne grâce le poids
<br />
<br />
{{personnage|M. DE
<br />
Oh ! oh !
nous avons tous deux tort. M. Duvivier est un fort honnête homme qui
tous ses efforts pour nous plaire et pour gagner notre amitié ; et nous, parce que ses manières ne
reviennent pas aux nôtres qui sont peut-être pires que les siennes, car nous avons
air fier et une brusquerie qui, apparemment, ne plaisent pas à bien du monde, nous le traitons du
haut en bas et nous nous fâchons de ce
impertinence et de cette injustice.
<br />
Ligne 915 :
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
Mademoiselle votre
mais il y a un moyen de réparer tout : M. Jérôme, M. Deslandes et M. Duvivier viennent souper
céans
<br />
<br />
{{personnage|M. DE
<br />
M. Jérôme ! et par quelle aventure vient-il souper céans ?
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
Il est venu nous voir cette après-dînée, on
Jérôme a témoigné une si grande envie de les entendre, que ma cousine, ayant dit
souper céans, en a aussi prié M. Jérôme et sa
ordinaire.
<br />
<br />
{{personnage|M. DE
<br />
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DE
<br />
Nous avons le plus joli souper du monde, vous en serez content. La compagnie
quand il lui plaira.
<br />
<br />
{{personnage|M. DE
<br />
Surtout un Oublieux, Mlle Louison ne me le pardonnerait pas.
Ligne 952 :
<br />
<br />
{{acteurs|M. DE
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DE
<br />
La voilà elle-même et mademoiselle sa
<br />
<br />
{{personnage|M. DE
<br />
Soyez les très-bien venues, mes belles demoiselles. Nous vous sommes bien obligés, et à madame
votre bonne maman qui a bien voulu vous laisser venir. Asseyons-
toute la nuit le petit air à boire que vous chantâtes hier au soir.
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DE
<br />
Il est admirable. Je
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
Ce qui me charme,
<br />
<br />
{{personnage|MLLE MANON.|c}}
<br />
Si vous voulez, nous vous la chanterons tout à
<br />
<br />
{{personnage|M. DE
<br />
Vous ne sauriez nous faire un plus grand plaisir.
Ligne 993 :
<br />
<br />
{{acteurs|BABET, M.. DE
<br />
<br />
{{personnage|BABET, À M. DE
<br />
Mme la marquise de Bergerac est là bas dans son carrosse qui vous prie de vouloir bien descendre.
<br />
<br />
{{personnage|M. DE
<br />
Je suis bien misérable ! Je commence à prendre un peu de plaisir, et cette maudite chicaneuse vient
ou je ne pourrai.
<br />
Ligne 1 010 :
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
Nous ne
de procès que nous
Recommençons,
<br />
<br />
Ligne 1 031 :
{{personnage|MLLE. DUPRÉ.|c}}
<br />
Et où est M. Du vivier ?
<br />
<br />
{{personnage|M. JÉRÔME.|c}}
<br />
ici.
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DE
<br />
Si vous voulez bien prendre des sièges et donner audience, vous entendrez quelque chose qui vous
plaira assurément. Mesdemoiselles, le petit air que vous chantiez,
<br />
<br />
Ligne 1 050 :
{{personnage|M. JÉRÔME.|c}}
<br />
Cela est beau, cela est harmonieux.
demoiselle ce
sortir
bien barbue. Cela me ravit.
<br />
Ligne 1 061 :
{{personnage|MLLE LOUISON.|c}}
<br />
<br />
<br />
Ligne 1 069 :
<br />
<br />
{{PersonnageD|
<br />
Oublies ! oublies ! ho ! ho ! ho ! hay !
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
<br />
<br />
{{personnage|BABET.|c}}
<br />
Plaît-il, mademoiselle ?
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
Allez appeler
<br />
<br />
{{personnage|MLLE LOUISON.|c}}
<br />
Je
hayl Ils me font peur quelquefois ; mais je crois que je
<br />
<br />
Ligne 1 105 :
{{personnage|M. JÉRÔME.|c}}
<br />
Oh ! oh ! voilà un joli Oublieux.
<br />
<br />
{{personnage|
<br />
Pargué, monsieur, il faut bien que je soyons un peu propre, puisque
quelquefois les bonnes compagnies, comme par exemple. Je ne sommes pas magnifique, mais,
comme dit
<br />
<br />
{{personnage|M. JÉRÔME.|c}}
<br />
Gagne-t-on encore sa vie au métier
<br />
<br />
{{personnage|
<br />
Là, là, tellement, quelle ment. Il faut bien que tout le monde vive, larrons et autres. Il y a toujours
des provinciaux, des clercs de procureur et de notaire, des garçons de boutique.
les auberges, où il y a toujours des Allemands de toute sorte de pays.
<br />
Ligne 1 129 :
{{personnage|M. JÉRÔME.|c}}
<br />
Que veux-tu dire, des Allemands de toute sorte de pays ?
<br />
<br />
{{personnage|
<br />
Il y en a
baragouin, mais ils ont de borines pièces de quinze sols et de trente sols que je boutons fort bien
dans notre escarcelle.
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DE
<br />
Tu es grand causeur, mon ami.
<br />
<br />
{{personnage|
<br />
Dame,
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DE
<br />
Ton corbillon est-il plein ?
<br />
<br />
{{personnage|
<br />
Il est si plein
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DE
<br />
Il faut que Mlle Louison joue contre
<br />
<br />
Ligne 1 169 :
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DE
<br />
Je vous dirai quand vous aurez gagné. Vous
<br />
<br />
{{personnage |M. JEROME À MLLE DUPRÉ.|c}}.
<br />
Vous êtes là en grande conférence avec mon fils, vous
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
Je lui suis bien obligée de la complaisance
<br />
<br />
{{personnage|M. JÉRÔME.|c}}
<br />
Je ne sais
estime infiniment, il me
avoir quelque bonne volonté pour lui.
<br />
Ligne 1 193 :
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
Ce me sera toujours beaucoup
grâces de M. Deslandes.
<br />
Ligne 1 199 :
{{personnage|M. DESLANDES.|c}}
<br />
Mon père me fait bien du plaisir de parler comme il fait, et jamais il ne
<br />
<br />
{{personnage|M. JÉRÔME.|c}}
<br />
Voyez comme il est devenu galant auprès de vous. Or ça, mademoiselle, il
Vous savez ma franchise. Peut-il espérer de vous être agréable ?
voulez bien.
<br />
Ligne 1 217 :
{{personnage|M.JÉRÔME.|c}}
<br />
Je suis sûr
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DE
<br />
macarons par dessus.
<br />
Ligne 1 228 :
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
Cela est fort bien, mais ce
<br />
<br />
{{personnage|
<br />
et une assiette.
<br />
<br />
{{didascalie|(On apporte un plat à
<br />
<br />
Quand une dame est bien jolie, je me laisse aussitôt charmer, Et pour peu
Jamais je ne
Bien souvent
douceur Jamais je ne
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
<br />
<br />
{{personnage|M. JEROME.|c}}
<br />
Vous
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
Elle est tout à fait en votre pouvoir.
ma cousine.
<br />
Ligne 1 265 :
{{personnage|M. JEROME.|c}}
<br />
Voilà deux choses que je ne comprends pas,
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
Il
l’Oublieux.
<br />
<br />
{{personnage|M. JEROME.|c}}
<br />
Je le veux de tout mon
que de vouloir épouser un Oublieux. Mais quoi, il y a des fantaisies de toutes les couleurs, et
comme dit le proverbe espagnol : De gustibus non est disputandum.
Ligne 1 284 :
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
Il est bon, monsieur, que vous connoissiez
bien de près, et voyez
<br />
<br />
{{personnage|M. JEROME.| c}}
<br />
Que vois-je !
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
Ne le querellez point,
défendu de la voir pour des
ouvertement à ses ordres, il
<br />
<br />
{{personnage|M. JEROME.|c}}
<br />
Je lui sais bon gré, et il ne tiendra
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
Si tu en es
l’aîné.
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DE
<br />
Si mon frère y consent, comme je
<br />
<br />
{{personnage|MLLE DUPRÉ.|c}}
<br />
Allons souper, il en est temps. M. de
vous plaît, monsieur, nous vous suivons.
<br />
<br />
{{PersonnageD|
<br />
Et pour peu
<br />
<br />
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