« Vingt ans de monarchie moderne en Espagne » : différence entre les versions

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que les deux autres. Le manifeste de Sandhurst laissait la porte ouverte à toutes les réformes et ne la fermait à aucune espérance. Mais M. Canovas, avec cette netteté qui est comme le cachet de son esprit, distinguait entre elles et les échelonnait par séries : « La monarchie héréditaire et constitutionnelle, disait-il sous la signature de don Alphonse XII, possède dans ses principes la souplesse nécessaire et autant de jugement qu’il en faut, pour que tous les problèmes qu’entraîne son rétablissement soient résolus conformément aux vœux et aux convenances de la nation...nation… Une fois l’heure arrivée, il sera facile pour un prince loyal et un peuple libre de s’entendre sur toutes les questions à résoudre. »
 
En attendant que l’heure fût arrivée, ce qu’il importait de rétablir afin que la restauration en coïncidât avec celle de la monarchie elle-même et que l’Espagne sût bien à qui elle était redevable du bienfait, c’était, comme on l’a déjà dit, la paix civile, l’ordre public et, pour que la paix civile durât, pour que l’ordre public ne fût plus troublé, il importait d’infuser à l’Espagne ce sang nourricier des nations libres, l’obéissance continuelle et comme naturelle à la loi. Et justement, l’heure serait arrivée, quand toute l’Espagne, toutes les provinces et tous les partis en Espagne, reconnaîtraient et respecteraient toute la loi.
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Libérale dans sa constitution et libérale par ses institutions. Elle devait être représentative, parce que, de l’être, c’était encore se rattacher à la tradition, être historique et nationale : « Les princes espagnols, là-bas, aux temps anciens de la monarchie, ne décidaient pas sans les Cortès les affaires difficiles <ref> Manifeste de Sandhurst.</ref>. » Mais comme on n’était plus aux anciens temps et comme la monarchie, autant que nationale, devait être moderne, il ne s’agissait plus d’une représentation du pays par les Cortès anciennes : il fallait introduire et acclimater en Espagne le régime parlementaire moderne.
 
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La plus indispensable des conditions de ce régime, c’est qu’il y existe des partis qui soient réellement des partis, non des sectes ou des factions, qui se tiennent dans la légalité et dans la constitution, dont aucun ne mette en cause la forme même du gouvernement, dont aucun, en tout cas, ne cherche jamais à la renverser et à la remplacer par violence. Des partis légaux ou légalitaires et, s’il est possible, des partis constitutionnels, chaque parti le plus nombreux possible et le moins possible de partis : l’idéal serait deux grands partis organisés, disciplinés et manœuvrant sous la
main de leurs chefs : les whigs et les torys du parlement anglais <ref> A. Canovas del Castillo, ''Obras, Problemas contemporaneos'', III. — ''Discurso del Ateneo'', 6 novembre 1889, p. 65.</ref>.
 
La modération en sera la vertu cardinale, non seulement dans le langage, mais dans la conduite. L’existence de deux partis également constitutionnels, avec des programmes différens, implique que ces deux partis pourront se succéder au pouvoir ; leur succession régulière, l’alternative exige que chaque parti laisse patiemment le parti contraire introduire dans les lois, lorsque son tour arrive, des dispositions différentes de celles qu’il considère, lui, comme justes ou opportunes, et ne s’empresse pas de défaire ce que l’autre aura fait <ref> ''Id., ibid''. — ''El Juicio por jurados'', p. 169-170. Sur le régime parlementaire, voy. aussi le livre de don Gumersindo de Azcarate, ''El Regimen parlamentario en la practica''. M. G. de Azcarate, professeur de droit public à l’Université de Madrid, est, dans le Congrès, l’ami fidèle et comme l’''alter ego'' de M. Salmeron. </ref>.
 
Voilà le secret de la politique de M. Canovas et, du même coup, voilà le secret du succès de la Restauration, dont la fortune était liée à la sienne. Toujours, en M. Canovas, le doctrinaire a proposé, l’homme d’État a disposé. Est-ce que le doctrinaire, mis au gouvernement, y devenait sceptique ? Sceptique, non, mais opportuniste, si l’opportunisme consiste à faire tout ce que l’on peut, à l’heure où il convient de le faire, à laisser faire ce qu’on ne ferait pas et à ne pas défaire ce qu’on n’aurait pas fait.
 
A cet égard, l’événement le plus considérable peut-être des vingt années de Restauration a été la formation d’une gauche dynastique, d’un parti libéral, capable de faire pendant et opposition à la droite conservatrice, agissant sur elle, tantôt comme stimulant et tantôt comme frein. Par lui, la monarchie restaurée a acquis son organe de progrès, après son organe de conservation, un organe de liberté, après un organe d’ordre. La monarchie moderne a véritablement été fondée, du jour où M. Sagasta s’est dressé en face de M. Canovas, sur le champ de bataille parlementaire, clos de toutes parts et circonscrit par la constitution <ref name=p622>Nous simplifions à dessein la nomenclature assez compliquée des partis espagnols </ref>
 
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Le parti libéral, venant, lui aussi, à son heure, a rempli son rôle, qui était de moderniser la monarchie et presque de la démocratiser, à cause des origines de la plupart de ses membres, des origines de M. Sagasta, parti des confins de la république et autrefois « conspirateur contre le trône d’Isabelle II », ainsi qu’on ne lui permettait pas de l’oublier. Et de la sorte, harcelé par ses anciens amis ou ses anciens alliés, qui reprenaient article par article son programme et le sommaient de faire, comme ministre, ce qu’il avait demandé ou promis comme député, M. Sagasta modernisait et démocratisait la monarchie et faisait courir une sève jeune et fraîche dans les vieilles racines que M. Canovas avait renouées.
 
Ses adversaires intransigeans se voyaient peu à peu désarmés et réduits par leurs victoires mêmes : chaque fois que le gouvernement cédait sur telle ou telle de leurs revendications, il leur enlevait une raison d’être. A mesure que la monarchie changeait ses institutions de jadis, — ses « institutions pharaoniques », comme les appelait M. Castelar, — contre d’autres institutions, vraiment libérales et modernes, c’était, comme le disait encore M. Castelar, la révolution qui devenait « archéologique », qui se voyait reléguer dans le passé, avec ses procédés connus et le plus usité de tous : l’abstention érigée en système. La Restauration se développait et croissait tout ensemble, directement, par une poussée interne, d’une manière organique, pour ainsi dire, et indirectement, sous la pression extérieure des partis d’opposition. C’est en quoi il n’est pas trop paradoxal d’avancer que certains républicains, M. Castelar notamment, ont été, sans le vouloir, des auxiliaires utiles pour la monarchie restaurée.
 
Mais cette monarchie, modernisée et démocratisée, rien ne l’a servie, après l’initiative des libéraux, autant que la « modération » des conservateurs, la modération que M. Canovas recommandait aux partis, comme une vertu cardinale de la politique. Ce n’est point que les conservateurs ni leur chef lui-même acceptassent de gaieté de cœur toutes les réformes, toutes les innovations proposées par les libéraux ; mais parmi elles, il en était quelques-unes dont ils n’avaient pu ni voulu se charger et que néanmoins ils n’étaient pas, dans le fond, fâchés de voir faire par d’autres, ne les combattant que mollement.
 
Quant aux réformes, aux innovations plus radicales, auxquelles<ref follow=p622> et nous avons d’autant moins de scrupules à le faire que ce sont moins, en réalité, des partis quo des groupes, séparés seulement par des divergences de détail ou des ambitions personnelles. Au fond, il n’y a, dans le Parlement espagnol que quatre partis : deux partis constitutionnels, les libéraux et les conservateurs, et deux partis extra-constitutionnels, les républicains et les carlistes. </ref>.
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ils ne pouvaient ni ne voulaient consentir à aucun titre, comme le jury populaire, le suffrage universel, il les ont combattues jusqu’au bout, âprement, de tous leurs moyens, dans les Chambres et dans les journaux, par leurs discours et par leurs livres. Elles n’ont été faites que malgré eux, contre eux. Ils ont pu trouver à ce moment que la monarchie passait les bornes, se démocratisait à l’excès, ils ont pu le dire et le dire sur le ton blessé de gens qui avaient tiré la monarchie de l’exil, sur le ton inquiet de gens qui ne savaient plus où la monarchie s’arrêterait. Mais, s’ils revenaient aux affaires, ils n’en déferaient rien, car, M. Canovas le leur a enseigné, c’est une des conditions du régime parlementaire qu’un parti ne défasse pas ce que l’autre a fait et, quelque peine qu’on on ait, il faut s’accommoder de ce régime, avec ses défauts, tel qu’il est, ou courir le risque d’un pire.
 
On voit que la doctrine, en M. Canovas, n’ôte pas à l’action l’élasticité nécessaire : la doctrine, en lui, est faite pour l’action, par un homme de pensée chez lequel toute pensée est politique. Et l’on voit, d’autre part, que, si le champ de bataille des partis en Espagne est circonscrit par la constitution, il n’est pas tellement resserré que libéraux et conservateurs n’y puissent déployer leurs troupes et s’y livrer des engagemens sérieux et, à l’occasion, furieux.
 
Il est bien vrai que l’on n’y combat plus pour ou contre la forme du gouvernement établi, mais n’y combat-on pas pour la possession du pouvoir dans la monarchie constitutionnelle ? N’y a-t-il plus, entre les partis, de motifs à rencontres ? Même s’il n’y en avait plus, n’en est-il pas de l’ambition comme de la fidélité ? Estelle moins vive, moins ardente quand les personnes seules sont en jeu que lorsqu’il y va des principes? ?
 
C’est un intéressant spectacle, de voir faire assaut l’un contre l’autre, avec des armes le plus souvent courtoises, mais dont souvent aussi l’on sent la pointe, M. Sagasta, le chef des libéraux, et le chef des conservateurs, M. Canovas del Castillo : fin régal pour les amateurs de belle escrime parlementaire. M. Sagasta est là, à la première place du banc de velours bleu, ''del banco azul'', réservé aux ministres, et quelqu’un de la droite, M. Francisco Silvela ou M. Romero Robledo l’appelle du pied, l’attire sur le terrain, le crible d’épigrammes, le pique d’une multitude de petits coups de poignard. Don Praxedes secoue la tête, interrompt, frappe sur son pupitre, bondit. La majorité, par derrière, l’excite de ses applaudissemens et de ses clameurs : ''Ya ! ya ! ya era hora ! por fin ! por fin'' ! A la bonne heure ! il était temps ! Enfin ! enfin ! Il se sent appuyé, soutenu, poussé en avant, et il charge...charge…
 
La Chambre et les tribunes vibrent...vibrent… M. Canovas del Castillo
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se lève et demande la parole au président. Jusqu’à la fin de la séance, il a eu la patience de se taire, regardant de son œil froid et dur, presque tout blanc sous le verre du lorgnon, jetant à peine un mot en réponse aux allusions trop blessantes, laissant monter la passion des partis et, pour la mettre au point, excitant à la lutte tel ou tel de ses lieutenans. Il commence d’un ton bas, d’une voix un peu sourde, sans nuances, sans éclat, un discours qui se déroule, familier et placide, qui semble improvisé et tout dépourvu d’art autant que d’artifice, mais on peut le relire : il est du style le plus châtié, de la composition la plus savante, parfaitement joint en ses diverses parties, articulé, nerveux, rapide, et de tous les discours que l’on eût pu faire sur le même sujet, le plus démonstratif et le plus actif, le plus philosophique et le plus politique.
 
M. Sagasta, s’il riposte, procédera par interjections, par phrases heurtées et hachées, par de tout petits bouts de pensée qui se soudent mal les uns aux autres : de temps en temps, un beau mouvement, une belle colère et de belle éloquence ; une éloquence de tribun, presque de démagogue, une énergie qui se dépense en cris et se dissipe en gestes. Mais justement parce que M. Sagasta est le contraire absolu, la vivante antithèse de M. Canovas, quand le régime parlementaire a pu s’acclimater définitivement en Espagne, dans ses règles et dans ses mœurs, avec la légalité et la modération mutuelle des partis, à eux deux ils ont assuré le succès de la Restauration par leur opposition et leur contradiction même, l’un ayant fait la monarchie traditionnelle, l’autre ayant fait la monarchie moderne, et nul des deux ne défaisant, quant au fond des choses, ce que son rival avait fait.
 
A côté de cette cause générale du succès de la Restauration, l’aptitude de la monarchie alphonsiste à se transformer, à se moderniser, servie comme à souhait par la formation de deux grands partis constitutionnels, et au-dessous de cette cause générale, on pourrait indiquer d’autres causes secondaires.
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Une autre cause, plus délicate à indiquer, mais non moins efficace peut-être, c’est la mort du roi don Alphonse XII (la sagesse chrétienne dirait que la Providence a ses voies
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mystérieuses). Mort prématurée et si triste, qui mettait de nouveau l’Espagne face à face avec une énigme, mais dont le résultat fut, en somme, de porter au pouvoir les libéraux, de consolider la monarchie par leur appui et de la rajeunir par leur alliance, tandis qu’elle substituait à un prince bien intentionné sans doute, mais qui pouvait ne pas être à l’abri de toutes les séductions de la gloire militaire ou de l’omnipotence monarchique, le règne nécessairement pacifique et nécessairement tempéré d’un enfant sous la tutelle d’une femme.
 
Une troisième cause encore et qui se relie à celle-là, c’est que cette femme se trouve être une princesse d’un tact supérieur, d’une noblesse d’âme, d’une pureté qui forcent à la vénération : dévouée, jusqu’au sacrifice, aux plus grands et aux plus petits soins ; laborieuse comme un vieil homme d’État et désireuse de savoir, ouverte à tout conseil et douce à toute misère, remplissant de fierté et d’amour le cœur espagnol : reine admirable en ses fonctions de reine, mère admirable en sa mission de mère ; si maternellement reine et si royalement mère que les hommages de tous les partis tombent, respectueux, à ses pieds. Elle a fait beaucoup, elle aussi, et peut-être plus que qui que ce soit pour la monarchie restaurée, sans rien faire, en étant ce qu’elle est. La fortune des dynasties ne dépend pas moins des reines que des rois, surtout quand la régence fait d’elles en même temps des reines et des rois. Les peuples ont leur chevalerie, et ils ne touchent point aux reines, si la calomnie ni la médisance même ne parviennent pas à y toucher.
 
 
<center>V</center>
 
Cela dit, que Dieu garde la Restauration d’un optimisme auquel elle se livrerait jusqu’à penser que tout est bien et bien pour toujours dans la plus unie, la plus calme, la plus libre, la moins révolutionnaire des Espagnes qui se soient succédé au cours de l’histoire, dans la plus nationale, la plus traditionnelle, la plus moderne des monarchies qui existent ou puissent exister ! N’eût-elle plus autre chose à craindre, elle devrait se méfier encore de quelques vices espagnols, dont les uns semblent incurables et les autres ne sont pas complètement guéris. Le pire de ces vices est peut-être une sorte d’impuissance physique à gouverner et à se gouverner, impuissance passée dans le sang, héritée des ancêtres, qui faisait dire à Ferdinand le Catholique : « C’est une nation très propre aux armes, mais désordonnée ; on n’en peut tirer un bon fruit que s’il se rencontre quelqu’un qui sache la tenir en ordre <ref> Francesco Guicciardini, ''Relazione di Spagna'', Opere inedite, VI. 279.</ref>. »
 
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Il n’est que prudent de veiller aux étincelles qui couvent sous cette cendre chaude. Le carlisme est encore mal éteint et pourrait rallumer les rébellions mortes. Le républicanisme irréconciliable de M. Salmeron et de M. Ruiz Zorrilla ; le séparatisme ou le fédéralisme de M. Pi y Margall ; le grand nombre des officiers sans commandement et sans traitement (20 000 officiers pour 80 000 soldats) ; la contagion de l’exemple réveillant parmi eux le goût des ''pronunciamientos'' ; le manque de ressort, l’indifférence politique de la masse, qui l’empêche de s’attacher solidement à rien ; la fureur d’être fonctionnaire (ce mal a un nom en espagnol : l’''empléomanie''), qui sévit sur les classes aisées, et les porte à considérer vingt ans de paix seulement comme vingt ans de possession d’office, à désirer une de ces épurations, une de ces hécatombes qui suivent les changemens de régime ; pourquoi le dissimuler ? il y a là, pour la monarchie restaurée, malgré tout ce qu’elle a fait et tout ce qu’on en vient de dire, sinon de graves périls, d’assez graves soucis.
 
En triomphera-t-elle ? S’en débarrassera-t-elle ? Sa destinée, en tout cas, ne paraît pas être, dans l’instant, entre les mains de ses adversaires ni, quoi qu’on en prétende en Espagne même, uniquement entre les mains d’une douzaine de ses amis. Elle est surtout entre ses propres mains. Elle durera, elle vivra, si elle démontre par ses actes qu’elle n’est pas devenue inutile, qu’elle n’a pas terminé son œuvre. Les grandes institutions politiques, les formes de gouvernement ne meurent que lorsqu’elles n’ont plus rien à donner. Pour elles comme pour les hommes, l’oisiveté est le plus terrible des iléaux, et il n’y a pas de question qu’elles aient à redouter autant que de s’entendre demander à quoi elles servent. Il en est d’elles ainsi que d’un cheval qu’on occuperait à faire tourner une sphère : elles donnent le branle, produisent le mouvement initial et, après, doivent le suivre, en ayant l’air de continuer à le produire.
 
La Restauration, à la juger sommairement, a fait remonter l’Espagne à un point d’où elle était déchue depuis des siècles. Tout le problème, maintenant, pour la monarchie, est de demeurer ''moderne'', de trouver encore en elle, à l’heure nécessaire, une force suffisante de transformation et comme de renouvellement, de pouvoir, de savoir et de vouloir, après qu’elle lui a donné le branle, marcher du même train dont l’Espagne suit le mouvement général du monde.
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CHARLES BENOIST.
 
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