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iGIï DU MX’ SIÈCLE.
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/^C EXr^EMIS
{{c|''<big>IN EXTREMIS</big>''}}
Q d viendra L’heure solennelle
<poem style="margin-left:0em; font-size:100%">


{{Lettrine|Q|lignes=2}}{{sc|uand}} viendra l’heure solennelle
Du suprême et navrant adieu
Du suprême et navrant adieu
Où mon âme ouvrira son aile
Où mon âme ouvrira son aile
Afin de s’envoler à Dieu;
Afin de s’envoler à Dieu ;

Quand on aura clos ma paupière,
Quand on aura clos ma paupière,
Cloue le cercueil pour jamais,
Cloue le cercueil pour jamais,
Je voudrais être, au cimetière.
Je voudrais être, au cimetière.
Conduit par tous ceux que j’aimais.
Conduit par tous ceux que j’aimais.

Je voudrais, gravés sur ma pierre,
Je voudrais, gravés sur ma pierre,
Ces seuls mots que chacun lira:
Ces seuls mots que chacun lira:
o Mon corps peut tomber en poussière;
« Mon corps peut tomber en poussière ;
« Je sais qu’il ressuscitera ! »
« Je sais qu’il ressuscitera ! »

Je voudrais voir ceux que je laisse
Je voudrais voir ceux que je laisse
Poursuivre ici-bas leur chemin,
Poursuivre ici-bas leur chemin,
Sereins et graves sans tristesse,
Sereins et graves sans tristesse,
Car la vie a son lendemain.
Car la vie a son lendemain.

Et je voudrais qu’aux soirs paisibles,
Et je voudrais qu’aux soirs paisibles,
Vous pensiez quelquefois, amis,
Vous pensiez quelquefois, amis,
A ces étoiles invisibles
À ces étoiles invisibles
Où le revoir nous est proir.h.
Où le revoir nous est promis.
</poem>
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