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VICTOR M A R G U E R 1 T T E . ^-f) - |
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À cette heure où, dans l’air, les senteurs émanées |
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S’exhalent lentement des bois silencieux |
S’exhalent lentement des bois silencieux |
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Et vastes, les |
Et vastes, les reflets du soleil dans les cieux |
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Rougissent les tapis des mousses d’or fanées ! |
Rougissent les tapis des mousses d’or fanées ! |
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Le fleuve miroitant comme un étrange émail |
Le fleuve miroitant comme un étrange émail |
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S’endort; le calme énorme et le repos emplissent |
S’endort ; le calme énorme et le repos emplissent |
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L’âme; et les cieux couleur d’améthyste se plissent |
L’âme ; et les cieux couleur d’améthyste se plissent |
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Avec des chatoiements superbes de corail! |
Avec des chatoiements superbes de corail! |
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II |
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Mais quand l’automne passe un vêtement mouillé, |
Mais quand l’automne passe un vêtement mouillé, |
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Lorsqu’un ciel gris étend son immensité vague, |
Lorsqu’un ciel gris étend son immensité vague, |
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Et que le vent — courbant, au grand bois dépouillé, |
Et que le vent — courbant, au grand bois dépouillé, |
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Les arbres gémissants — passe comme une vague, |
Les arbres gémissants — passe comme une vague, |
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Dans son voile obscurci de brumes suspendues, |
Dans son voile obscurci de brumes suspendues, |
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Un rideau gris de suie éteint les sourds sanglots |
Un rideau gris de suie éteint les sourds sanglots |
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Du soleil, qui jadis se mourait dans les flots |
Du soleil, qui jadis se mourait dans les flots |
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Riches et glorieux des pourpres épandues ! |
Riches et glorieux des pourpres épandues ! |
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Frileusement plongé dans un triste sommeil, |
Frileusement plongé dans un triste sommeil, |
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Envahi par l’ennui tout puissant qui l’étonné, |
Envahi par l’ennui tout puissant qui l’étonné, |
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Et regrettant la gloire à son coucher vermeil, |
Et regrettant la gloire à son coucher vermeil, |
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Le soleil meurt d’ennui dans les brouillards |
Le soleil meurt d’ennui dans les brouillards d’automne. |
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L’ennui du jour et la fatigue de la nuit, |
L’ennui du jour et la fatigue de la nuit, |
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Joies et douleurs, ah! si petites, tout s’enfuit... |
Joies et douleurs, ah! si petites, tout s’enfuit... |
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