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ANTHOLOGIE DU XIX e SIfCLF
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LE CoiLVzil’l^E
{{c|''<big>LE CALVAIRE</big>''}}
M épaule a tîéchi sous ma pesante croix.
<poem style="margin-left:0em; font-size:100%">


{{Lettrine|M|lignes=2}}{{sc|on}} épaule a fléchi sous ma pesante croix.
J’ai beau demander grâce au destin trop sévère,
J’ai beau demander grâce au destin trop sévère,
Aucun espoir ne m’aide à gravir mon Calvaire;
Aucun espoir ne m’aide à gravir mon Calvaire ;
Mon âme se refuse à s’écrier : Je crois !
Mon âme se refuse à s’écrier : Je crois !

Semblable à Jésus-Christ que j’imite et révère,
Semblable à Jésus-Christ que j’imite et révère,
Je suis tombé déjà pour la troisième fois;
Je suis tombé déjà pour la troisième fois ;
J’ai dit : J’ai soif, mais nul ne m’a répondu : Bois!
J’ai dit : J’ai soif, mais nul ne m’a répondu : Bois !
J’ai soif de Vérités, — le Doute tend son verre!
J’ai soif de Vérités, — le Doute tend son verre !

Qui me couronnera d’épines? Mais mon fronc
Qui me couronnera d’épines ? Mais mon fronc
Indigne n’est pas fait pour ce divin affront.
Indigne n’est pas fait pour ce divin affront.
Et lorsque de douleurs ma coupe sera pleine,
Et lorsque de douleurs ma coupe sera pleine,

Cloué sur le gibet que mon orgueil planta,
Cloué sur le gibet que mon orgueil planta,
Je mourrai sans grandeur, seul sur mon Golgotha,
Je mourrai sans grandeur, seul sur mon Golgotha,
Et je ne serai pas pleuré par Magdeleine !
Et je ne serai pas pleuré par Magdeleine !
</poem>
E^Fc4^(.TS VE éMcALHEUT^
<br />
IL épelle déjà tous les mots de son livre.
{{—}}
<br /><br />
{{c|''<big>ENFANTS DE MALHEUR</big>''}}
<poem style="margin-left:0em; font-size:100%">


{{Lettrine|I|lignes=2}}{{sc|l}} épelle déjà tous les mots de son livre.
Il hésite d’abord, devant l’accouplement
Il hésite d’abord, devant l’accouplement
Des lettres; puis le mot jaillit spontanément,
Des lettres; puis le mot jaillit spontanément,
Comme un oiseau captif que sa bouche délivre.
Comme un oiseau captif que sa bouche délivre.
Son front s’éclaire alors d’un fier rayonnement;
Son front s’éclaire alors d’un fier rayonnement ;
Et ce premier succès l’encourage à poursuivre.
Et ce premier succès l’encourage à poursuivre.
C’est ainsi que l’enfant de l’inconnu s’enivre:
C’est ainsi que l’enfant de l’inconnu s’enivre :
Le désir de savoir dompte son bégaiement.
Le désir de savoir dompte son bégaiement.
</poem>