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X I X e S I i C L E . |
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LE VIEUX CHRIST |
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Très loin, sous la falaise aux murs profonds et droits, |
Très loin, sous la falaise aux murs profonds et droits, |
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Le vent berce le cri vespéral des macreuses; |
Le vent berce le cri vespéral des macreuses ; |
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La lande rousse endort ses ornières ocrcuses |
La lande rousse endort ses ornières ocrcuses |
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Que le soleil couchant fait saigner par endroits. |
Que le soleil couchant fait saigner par endroits. |
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Seul, vers le ciel morbide où des nuages froids |
Seul, vers le ciel morbide où des nuages froids |
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Trainent avec ennui leurs masses douloureuses, |
Trainent avec ennui leurs masses douloureuses, |
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Debout dans l’herbe rare et les roches lépreuses, |
Debout dans l’herbe rare et les roches lépreuses, |
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Un Christ exténué tend ses deux bras en croix. |
Un Christ exténué tend ses deux bras en croix. |
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Son socle crevassé sort dune fondrière; |
Son socle crevassé sort dune fondrière ; |
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Et lui, penchant son front lassé de la prière, |
Et lui, penchant son front lassé de la prière, |
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Comme pour être deux se regarde dans l’eau : |
Comme pour être deux se regarde dans l’eau : |
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Mais l’onde, dont son œil scrute en vain les mystères, |
Mais l’onde, dont son œil scrute en vain les mystères, |
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Ne lui montre au miroir que son propre tableau |
Ne lui montre au miroir que son propre tableau |
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Et l’immense douleur des âmes solitaires. |
Et l’immense douleur des âmes solitaires. |
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CT^I VU COQ |
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{{c|''<big>CRI DU COQ</big>''}} |
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La brume s’épaissit. v minute, une goutte, |
La brume s’épaissit. v minute, une goutte, |
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Lourde, tombe des toits et claque sur les rocs. |
Lourde, tombe des toits et claque sur les rocs. |
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Un vague rayon blanc luit sur le fer des socs; |
Un vague rayon blanc luit sur le fer des socs ; |
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L’ombre rêve, immobile, et le silence écoute. |
L’ombre rêve, immobile, et le silence écoute. |
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