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AUGUSTE DORCHA1N. I 2 i |
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Mais sur la terre, hélas ! Psyché s’en est allée. |
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N’y poursuivais-tu pas la divine exilée, |
N’y poursuivais-tu pas la divine exilée, |
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Le jour où t’attira par ses folles chansons |
Le jour où t’attira par ses folles chansons |
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Le satyre impudique, à travers les buissons? |
Le satyre impudique, à travers les buissons ? |
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Imprudent! tu prêtas une oreille attentive |
Imprudent ! tu prêtas une oreille attentive |
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Aux mots qui s’échappaient de sa bouche lascive. |
Aux mots qui s’échappaient de sa bouche lascive. |
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Car ils flattaient alors, dans leur rythme moqueur, |
Car ils flattaient alors, dans leur rythme moqueur, |
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Je ne sais quels instincts qui te troublaient le cœur. |
Je ne sais quels instincts qui te troublaient le cœur. |
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Pourquoi te révolter ? C’est la Mère nature |
Pourquoi te révolter ? C’est la Mère nature |
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Qui par ces durs liens à présent te torture |
Qui par ces durs liens à présent te torture |
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Et qui, marâtre, aveugle en sa fécondité, |
Et qui, marâtre, aveugle en sa fécondité, |
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Te verse la tristesse après la volupté. |
Te verse la tristesse après la volupté. |
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N’espère plus, Erôs, t’enfuir loin de ce monde |
N’espère plus, Erôs, t’enfuir loin de ce monde |
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Vers la sérénité des cieux inoubliés ; |
Vers la sérénité des cieux inoubliés ; |
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Souffre et résigne-toi, car sur la terre immonde |
Souffre et résigne-toi, car sur la terre immonde |
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Le Désir et l’Amour sont à jamais liés. |
Le Désir et l’Amour sont à jamais liés. |
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(La Jeunesse pensive) |
(La Jeunesse pensive) |
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LES ETOILES ETEINTES |
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LES ÉTOILES ÉTEINTES |
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Efface les lointaines voiles, |
Efface les lointaines voiles, |
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Où, lente, se déploie, en marche dans les cieux, |
Où, lente, se déploie, en marche dans les cieux, |
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L’armée immense des étoiles, |
L’armée immense des étoiles, |
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Ne songes-tu jamais que ce clair firmament, |
Ne songes-tu jamais que ce clair firmament, |
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Comme la mer, a ses désastres ? |
Comme la mer, a ses désastres ? |
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Que, vaisseaux envahis par l’ombre, à tout moment |
Que, vaisseaux envahis par l’ombre, à tout moment |
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Naufragent et meurent des astres ? |
Naufragent et meurent des astres ? |
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