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PAUL BO U RGET. 1^ |
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« Ton âme... » quelque chose en toi de si céleste |
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Qu’aucun terrestre ennui ne le saurait flétrir; |
Qu’aucun terrestre ennui ne le saurait flétrir ; |
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Quelque chose à jamais fidèle et qui me reste: |
Quelque chose à jamais fidèle et qui me reste : |
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— Le serment qu’un sincère amour ne peut mourir. |
— Le serment qu’un sincère amour ne peut mourir. |
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Tout ce que j’ai senti dans mes beaux jours d’enfance |
Tout ce que j’ai senti dans mes beaux jours d’enfance |
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Lorsque l’orgue enchantait mon cœur simple et pieux, |
Lorsque l’orgue enchantait mon cœur simple et pieux, |
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Toute l’ancienne extase et toute l’innocence |
Toute l’ancienne extase et toute l’innocence |
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Revivent dans ces mots profonds comme les cieux. |
Revivent dans ces mots profonds comme les cieux. |
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« Appelle-moi ton âme! » Hélas! quand donc pourrai-je, |
« Appelle-moi ton âme ! » Hélas! quand donc pourrai-je, |
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Te tenant embrassée et les yeux dans tes yeux, |
Te tenant embrassée et les yeux dans tes yeux, |
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Comme un magicien prononce un sortilège, |
Comme un magicien prononce un sortilège, |
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Te répéter ces mots qui font qu’on aime mieux? |
Te répéter ces mots qui font qu’on aime mieux ? |
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Que ce soit donc bientôt, — et sur une colline, |
Que ce soit donc bientôt, — et sur une colline, |
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Le soir, pour qu’en sentant s’en aller à leur tour |
Le soir, pour qu’en sentant s’en aller à leur tour |
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Ces instants enchantés d’émotion divine, |
Ces instants enchantés d’émotion divine, |
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Je te dise tout bas : « Car la vie est un jour. » |
Je te dise tout bas : « Car la vie est un jour. » |
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C’est qu’il faut, pour goûter amèrement la vie, |
C’est qu’il faut, pour goûter amèrement la vie, |
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Sentir qu’elle s’écoule et ne reviendra plus : |
Sentir qu’elle s’écoule et ne reviendra plus : |
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Alors il naît en nous une âpre et sourde envie |
Alors il naît en nous une âpre et sourde envie |
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D’être heureux pour les jours que nous avons perdus. |
D’être heureux pour les jours que nous avons perdus. |
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L’amant est plus ému, plus tendre la maîtresse; |
L’amant est plus ému, plus tendre la maîtresse ; |
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Un alanguissement semble tomber des cieux; |
Un alanguissement semble tomber des cieux ; |
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Et la beauté du soir mêlée à leur ivresse |
Et la beauté du soir mêlée à leur ivresse |
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Fait couler lentement les larmes de leurs yeux. |
Fait couler lentement les larmes de leurs yeux. |
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(Edel) |
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