« Les Bons Enfants/Une mauvaise plaisanterie » : différence entre les versions

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Un jour, j’ai écrit à un vieux M. Poucque ami de ma tante Dupont, qu’elle l’attendait pour dîner avec un missionnaire qui avait été martyrisé en Chine et qu’il désirait beaucoup connaître. Précisément, ce jour-là, 1<small><SUP>er</SUP></small> avril, ma tante dînait chez nous. Le vieux monsieur est arrivé en belle toilette ; il avait pris une voiture, parce qu’il pleuvait. Le portier lui dit que ma tante était sortie ; il veut monter pour l’attendre ; le portier assure qu’elle doit rentrer tard dans la soirée ; M. Poucque se fâche ; le portier se fâche aussi ; ils se disputent longtemps ; le monsieur monte, ne trouve personne ; la pluie tombait par torrents ; pas de voiture pour retourner chez lui ; le bonhomme est obligé de
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s’
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ens’en aller à pied ; il rentre
ruisselant d’eau et fort en colère ; son domestique était sorti ; pas de dîner ; il n’a que du pain et des confitures, et le lendemain il écrit à ma tante une lettre furieuse, à laquelle elle ne comprend rien ; elle le prie de venir la voir ; il lui montre sa lettre d’invitation ; elle devine que c’est un tour qu’on lui a joué ; ils cherchent et ne trouvent pas le coupable (car j’avais fait copier ma lettre par un de mes camarades de collège, pour qu’on ne reconnût pas mon écriture). Ma tante nous a raconté l’histoire ; j’étais enchanté d’avoir si bien réussi, et voilà pourquoi je voudrais cette année-ci encore faire une attrape à quelqu’un.