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FRANÇOIS VILLON. 383 |
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et plus tard, en 1465, le 8 juillet, s’amusa à donner faussement |
et plus tard, en 1465, le 8 juillet, s’amusa à donner faussement |
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l’alarme aux Parisiens, la nuit, criant : « Boutez-vous tous en vos |
l’alarme aux Parisiens, la nuit, criant : « Boutez-vous tous en vos |
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maisons, et fermez vos huis, car les Bourguignons sont entrez |
maisons, et fermez vos huis, car les Bourguignons sont entrez dedans Paris ! » Pour ce méfait, il fut emprisonné au mois d’août |
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dans Paris! » Pour ce méfait, il fut emprisonné au mois d’août |
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Unze-Vingts, comme on les appelait : Denis Richier, Jehan Vallette, Michault du Four, et Hutin du Moustier, tous gens de mauvaise vie, tapageurs et ivrognes ; il fréquenta Hutin du Moustier au |
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gent au Ghâtelet, et Villon eut plusieurs compagnons parmi ces |
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Unze-Vingts, comme on les appelait : Denis Richier, Jehan Val- |
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lette, Michault du Four, et Hutin du Moustier, tous gens de mau- |
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vaise vie, tapageurs et ivrognes ; il fréquenta Hutin du Moustier au |
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tout à l’heure mêlé à une affaire criminelle. |
tout à l’heure mêlé à une affaire criminelle. |
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Cependant les habitans des montagnes Sainte-Geneviève et Saint- |
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Hilaire, ainsi que |
Cependant les habitans des montagnes Sainte-Geneviève et Saint-Hilaire, ainsi que {{Mlle}} de Bruyères, continuaient à se plaindre de la |
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licence des écoliers à la prévôté de Paris. Le matin de la Saint- |
licence des écoliers à la prévôté de Paris. Le matin de la Saint-Nicolas (9 mai 1453), le prévôt de Paris, Robert d’Estouteville, le |
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Nicolas (9 mai 1453), le prévôt de Paris, Robert d’Estouteville, le |
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telet, avec des sergens à verge, se rendirent au quartier des |
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Écoles. |
Écoles. |
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Les étudians avaient annoncé qu’il y aurait des « têtes battues » |
Les étudians avaient annoncé qu’il y aurait des « têtes battues » |
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si on les troublait; mais ce matin-là un grand nombre d’entre eux |
si on les troublait; mais ce matin-là un grand nombre d’entre eux |
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chape d’un étudiant. Un des sergens s’affubla plaisamment d’une |
chape d’un étudiant. Un des sergens s’affubla plaisamment d’une |
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robe d’écoUer et d’un chaperon; et les autres le menaient, par |
robe d’écoUer et d’un chaperon; et les autres le menaient, par |
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dérision, sous les bras, comme représentant les étudians de |
dérision, sous les bras, comme représentant les étudians de l’Université, le frappant de droite et de gauche et lui criant : « Où sont |
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versité, le frappant de droite et de gauche et lui criant : c Où sont |
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tes compaignons? » Sans doute le lieutenant-criminel avait aban- |
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les bornes et les enseignes. Enfin, dans l’hôtel du prévôt d’Amiens, |
les bornes et les enseignes. Enfin, dans l’hôtel du prévôt d’Amiens, |
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où logeaient beaucoup d’écoliers sous la direction d’un |
où logeaient beaucoup d’écoliers sous la direction d’un pédagogue, on en arrêta une quarantaine qu’on mena au Châtelet. |
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L’aventure leur sembla plaisante, et ils en rirent. Le lieutenant-criminel s’indigna, et comme un écolier était venu voir son camarade prisonnier, il le retint au Châtelet. Tandis qu’il les interrogeait, ils éclatèrent encore de rire. Le lieutenant donna deux |
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gogue, on en arrêta une quarantaine qu’on mena au Ghâtelet. |
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L’aventure leur sembla plaisante, et ils en rirent. Le lieutenant- |
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criminel s’indigna, et comme un écolier était venu voir son cama- |
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rade prisonnier, il le retint au Ghâtelet. Tandis qu’il les interro- |
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geait, ils éclatèrent encore de rire. Le lieutenant donna deux |
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