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de montrer le meslange des éléments, il n’ajoute que
204 ŒUVRES
des choses très foibles à celles qu’il avoit dites dans
sa lettre *. Quand il est question de montrer la plénitude du monde, il n’en donne aucune preuve^; et
sur ces vaines apparences, il establit son aether imper-


point: cette conséquence n’est pas meilleure. Je ne doute point, fondé
de montrer le meslange des éléments, il n'ajoute que
sur l’expérience et sur l’union mutuelle des corps dans le monde, que
des choses très foibles à celles qu'il avoit dites dans
sa lettre *. Quand il est question de montrer la plé-
nitude du monde, il n'en donne aucune preuve^; et
sur ces vaines apparences, il establitson aelher imper-

��point: cette conséquence n'est pas meilleure. Je ne doute point, fondé
sur l'expérience et sur l'union mutuelle des corps dans le monde, que
dans cet espace apparemment vuide (pas plus neantmoins que quand
dans cet espace apparemment vuide (pas plus neantmoins que quand
l'air y est) il n'y ait un corps. Il faut chercher quel il est, et par où
l’air y est) il n’y ait un corps. Il faut chercher quel il est, et par où
il est entré. » (p. 7-8).
il est entré. » (p. 7-8).


I. Cf. supra, p. 83; et le Plein du Vuide, § IV que les autres ele-
I. Cf. supra, p. 83; et le Plein du Vuide, § IV que les autres elemens se trouvent dans l’air — § V que l’eau est meslée avec les autres
elemens — § VI du Thermomètre — § VII De la rarej action et condensation, dont voici la conclusion : « Ces expériences rapportées cy-dessus
mens se trouvent dans l'air — § V que l'eau est meslée avec les autres
eleinens — § VI du Thermomètre — § VII De la rarej action et condensa-
tion, dont voici la conclusion : « Ces expériences rapportées cy-dessus
monstrent que les elemens sont meslez ; et la comparaison des liqueurs
monstrent que les elemens sont meslez ; et la comparaison des liqueurs
qu'on appelle humeurs, meslées dans nos veines, artères et autres con-
qu’on appelle humeurs, meslées dans nos veines, artères et autres con-
cavitez de nostre corps, fait entendre ce meslange des elemens dans
cavitez de nostre corps, fait entendre ce meslange des elemens dans
le grand monde, où les mouvemens du firmament, des Estoiles, des
le grand monde, où les mouvemens du firmament, des Estoiles, des
Planètes, et principalement du Soleil, font voir que les Elemens y
Planètes, et principalement du Soleil, font voir que les Elemens y
doivent estre meslez en sorte que vous ne sçauriez prendre aucune
doivent estre meslez en sorte que vous ne sçauriez prendre aucune
partie sensible de l'un, que les autres n'y soient plus ou moins. Le
partie sensible de l’un, que les autres n’y soient plus ou moins. Le
Soleil envoie continuellement par tout le monde ses esprits solaires,
Soleil envoie continuellement par tout le monde ses esprits solaires,
qui, sans cesse et invisiblement, meuvent et meslent tout pour le bien
qui, sans cesse et invisiblement, meuvent et meslent tout pour le bien
du monde, comme le cœur envoie par tout le corps les esprits de vie,
du monde, comme le cœur envoie par tout le corps les esprits de vie,
qui remuent incessamment et meslent tout pour le bien du corps.
qui remuent incessamment et meslent tout pour le bien du corps.
Un corps fluide, si toutes ses parties estoient de mesme nature, n'au-
Un corps fluide, si toutes ses parties estoient de mesme nature, n’auroit qu’un mouvement local en mesme temps ; ce qui est contre l’expérience. » (p. 28).
roit qu'un mouvement local en mesme temps ; ce qui est contre l'ex-
périence. » (p. 28).


2. Cf. § X : que le monde est plein : « Cette plénitude et perfection
2. Cf. § X : que le monde est plein : « Cette plénitude et perfection
de ce tout corporel, que nous appelions Monde, se prouve de la nature
de ce tout corporel, que nous appelions Monde, se prouve de la nature
des elemens, qui n'auroient aucun vuide, s'ils composoient tout ce
des elemens, qui n’auroient aucun vuide, s’ils composoient tout ce
grand monde sans meslange et selon leur ordre naturel. Les parties
grand monde sans meslange et selon leur ordre naturel. Les parties
de chaque élément seroient jointes et unies d'elles mesmes, sans entre
de chaque élément seroient jointes et unies d’elles mesmes, sans entre
deux, par leur inclination naturelle d'estre en leur tout. Les tous se
deux, par leur inclination naturelle d’estre en leur tout. Les tous se
toucheroient de leurs extremitez par l'inclination naturelle d'estre
toucheroient de leurs extremitez par l’inclination naturelle d’estre
chacun en sa place, qui est à l'eau immédiatement sur la terre, et
chacun en sa place, qui est à l’eau immédiatement sur la terre, et immédiatement sous l’air ; et à l’air immédiatement sous le feu élémentaire ou AEther, et immédiatement sur l’eau, Ainsy le monde seroit parfaitement plein. » (p. 27).
immédiatement sous l'air ; et à l'air immédiatement sous le feu élé-
mentaire ou jEther, et immédiatement sur l'eau, Ainsy le monde
seroit parfaitement plein. » (p. 27).

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