« Imitation de Jésus-Christ/Livre 3/Chapitre 40 » : différence entre les versions
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<center>'''Que
<pre>
Seigneur,
qui lui donne le rang que tu
Que sont les fils
pour attirer chez eux
Que
aime à se prodiguer, et lui servir
Ai-je lieu de
quand elle
Et puis-je à ta rigueur reprocher quelque excès,
quand toute ma prière obtient peu de succès ?
" seigneur, je ne suis rien, je ne puis rien de moi,
et je
mes défauts sont si grands, mon impuissance est telle,
à moins que ton secours me relève le
à moins que ta bonté ranime ma langueur,
mes plus ardents efforts ne peuvent rien produire,
et mon infirmité retrouve en un moment
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et de tout et partout sagement tu disposes ;
mais pour moi, qui toujours penche plus fortement
vers
je
il cherche, il craint, il fuit, il embrasse, il rejette,
et son meilleur état, par un triste retour,
est sujet à changer plus de sept fois le jour.
Tous mes maux toutefois rencontrent leur remède,
aussitôt
et pour faire à mon âme un bonheur souverain,
tu
Tu le peux, ô mon Dieu, de ta volonté pure,
sans emprunter le bras
tu me peux de toi seul si bien fortifier,
que mon âme
que ma constante ardeur ne tourne plus en glace,
que mon sort affermi ne change plus de face,
et que mon
ainsi que dans son centre ait son repos en toi.
Ah ! Si jamais ce
des consolations que la terre suggère,
soit pour mieux faire place aux célestes faveurs
qui font naître ici-bas et croître les ferveurs,
soit par ce grand besoin qui réduit ma foiblesse
à la nécessité
puisque dans les malheurs où je me sens couler
il
alors certes, alors
et de
dont je verrois ta main adoucir mes travaux.
que se répand sur moi tout le bien qui
Je ne suis
je ne suis
et quand je me demande un titre légitime
je vois, pour tout appui de mes plus hauts efforts,
le néant que je suis, et le rien
et que fonder sa gloire ainsi sur le rien même,
ô vent pernicieux ! ô poison des esprits !
Que le monde sait peu ton véritable prix !
ô fausse et vaine gloire ! ô dangereuse peste,
qui
Tes décevants attraits retirent tous nos pas
du chemin où la vraie étale ses appas,
et
des grâces de son maître est par toi dépouillée.
Oui, notre âme, seigneur, tout ton portrait
commence à te déplaire alors
et son avidité pour de vaines louanges
la prive des vertus qui
On peut se réjouir et se glorifier,
mais ce
en toi seul, non en soi,
la véritable gloire et la sainte allégresse,
rapporter à toi seul, et non à sa vertu,
le plus solide éclat dont on soit revêtu,
louer en tous ses dons
et ne voir que lui seul en toute créature.
Je le veux, ô mon dieu, si je fais quelque bien,
pour en louer ton nom
que
sur le mépris des miens élève tes ouvrages,
que même en celui-ci mon nom soit ignoré
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que ton Saint-Esprit seul en ait toute la gloire,
sans que louange aucune honore ma mémoire,
et que puisse à mes yeux
de la plus douce odeur que mon vers répandra.
En toi seul est ma gloire, en toi seul est ma joie,
et quoi que
je les veux prendre en toi, sans faire vanité
que du sincère aveu de mon infirmité.
à chercher cet honneur
ils peuvent y courir avec empressement,
sans que je porte envie à leur aveuglement.
La gloire que je cherche, et
et qui ne peut souffrir aucun mélange humain.
Ces honneurs temporels qui rendent
ces orgueilleux dehors de la grandeur mondaine,
à ta gloire éternelle une fois comparés,
ne sont
ô vérité suprême et toujours adorable,
miséricorde immense et toujours ineffable,
je ne réclame point dans ma fragilité
à toi, trinité sainte, espoir du vrai fidèle,
à toi pleine louange, à toi gloire immortelle !
Puisse tout
toute
Ce sont là tous mes voeux,
que mes foibles travaux demandent en partage,
trop heureux si
laisse mon nom obscur pour rejaillir sur toi !
</pre></div>
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