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402 REVUE DES DEUX MONDES. |
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nances les plus hardies y passent inaperçues, |
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Entrant dans des développemens |
Entrant dans des développemens qu’on ne peut rapporter ici, |
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Helmholtz a tiré, de cette définition nouvelle des consonances, la |
Helmholtz a tiré, de cette définition nouvelle des consonances, la |
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théorie des accords, de la gamme et |
théorie des accords, de la gamme et d’un grand nombre de règles |
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jusque-là inexpliquées de |
jusque-là inexpliquées de l’harmonie. Mais, avec cet esprit hautement philosophique qui est la vraie caractéristique de son |
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tement philosophique qui est la vraie caractéristique de son |
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ces gammes sont de simples matériaux fournis par la sensation |
ces gammes sont de simples matériaux fournis par la sensation |
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auditive au génie esthétique de |
auditive au génie esthétique de l’homme, lequel peut, à son gré, |
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choisir parmi eux les élémens nécessaires à ses œuvres. |
choisir parmi eux les élémens nécessaires à ses œuvres. |
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Les anciens, les Grecs, par exemple, |
Les anciens, les Grecs, par exemple, n’admettaient point la |
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musique à plusieurs parties. Ils demandaient à sept modes mélo- |
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musique à plusieurs parties. Ils demandaient à sept modes mélodiques différens la variété d’expression nécessaire. A partir de |
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la Réforme et de la Renaissance, le chant en commun des |
la Réforme et de la Renaissance, le chant en commun des |
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psaumes de Luther, des messes de Palestrina, imprime à |
psaumes de Luther, des messes de Palestrina, imprime à l’art |
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une direction différente, et |
une direction différente, et l’harmonie prend naissance. Des |
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sept modes grecs, deux seulement, le mode ionien et le mode |
sept modes grecs, deux seulement, le mode ionien et le mode |
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lydien, se prêtent aux combinaisons nouvelles; il en sort notre |
lydien, se prêtent aux combinaisons nouvelles; il en sort notre |
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mode majeur et notre mode mineur. |
mode majeur et notre mode mineur. L’art nouveau correspond |
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à un état de civilisation, à « un état |
à un état de civilisation, à « un état d’âme », où le calme, |
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la pureté, la sérénité, la majesté, la grandeur tranquille |
la pureté, la sérénité, la majesté, la grandeur tranquille apparaissent comme les attributs mêmes de la perfection. Dans la |
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paraissent comme les attributs mêmes de la perfection. Dans la |
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musique, la consonance est la règle, à laquelle les dissonances |
musique, la consonance est la règle, à laquelle les dissonances |
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font rarement exception. Au xvn e siècle, Lulli chante Atys et |
font rarement exception. Au xvn e siècle, Lulli chante Atys et |
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Armide sur ce mode paisible. Cet art nouveau atteint son apogée |
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à la fin du xvm e siècle avec Hândel, Haydn, Gluck, Mozart. |
à la fin du xvm e siècle avec Hândel, Haydn, Gluck, Mozart. |
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Puis |
Puis l’orage gronde, les passions se soulèvent, les nuances délicates s’effacent, les sentimens tumultueux bouillonnent heurtés |
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cates s'effacent, les sentimens tumultueux bouillonnent heurtés |
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pérée. Il l'impose aux voix et à l'orchestre, auquel il communique |
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mence à prendre le dessus, et se multiplie dans ses œuvres. Ses |
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successeurs vont plus loin encore. |
successeurs vont plus loin encore. |
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Aujourd'hui, enfin, dans l'évolution qui s'annonce, c'est la |
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Aujourd’hui, enfin, dans l’évolution qui s’annonce, c’est la |
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gamme chromatique qui paraît l'emporter; la tonalité, la conso- |
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gamme chromatique qui paraît l’emporter; la tonalité, la consonance, le rythme lui-même, semblent s’effacer devant la dissonance et la richesse de l’instrumentation pure. La musique que |
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nance et la richesse de l'instrumentation pure. La musique que |