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SECONDE NARRATION DE ROBERVAL SUR LE VIDE 303

lit. Pollicerer lamen Cartesium ea omnia suis Physicis prin-
lit. Pollicerer lamen Cartesium ea omnia suis Physicis prin-
cipis... ' quem ex Hollandla quotidie expectamus. Si quid ea
cipis... <ref>Un mot illisible dans l’original, un blanc dans la copie. </ref> quem ex Hollandla quotidie expectamus. Si quid ea
de re scripserit, ad le mitli curabo. » (^Bibl. Nat., nouv. acq.
de re scripserit, ad le mitli curabo. » (^Bibl. Nat., nouv. acq.
lat. i64o, fol. laS-iaZi ; cf. Copie, f. lat. io347, ^°^- ^7^'
lat. i64o, fol. laS-iaZi ; cf. Copie, f. lat. io347, ^°^- ^7^
172.)
172.)


Pour raconter le séjour de Descaries, Baillel a eu recours
Pour raconter le séjour de Descaries, Baillel a eu recours
à Adrien Auzoull, « qui avoit vu Descartes à Paris et qui luy
à Adrien Auzoull, « qui avoit vu Descartes à Paris et qui luy
envoya », par l'intermédiaire de l'abbé Nicaise « ce que la mé-
envoya », par l’intermédiaire de l’abbé Nicaise « ce que la mémoire peut lui suggérer » (^Lettre écrite de Rome le 8 août
1689). Voici comment Baillet s’exprime : « Ce fut le jour de
moire peut lui suggérer » (^Lettre écrite de Rome le 8 août
1689). Voici comment Baillet s'exprime : « Ce fut le jour de
la réconciliation des deux Philosophes [Descartes et Gassendi]
la réconciliation des deux Philosophes [Descartes et Gassendi]
que M. de Roberval entreprit pour la première fois de dé-
que M. de Roberval entreprit pour la première fois de démontrer l’impossibilité du mouvement sans le Vuide. M. Descartes à qui s’addressoient personnellement les prétentions de ce Mathématicien, ne fit point difficulté de répondre
d’abord à toutes ses objections. Mais il la fit avec tous les
montrer l'impossibilité du mouvement sans le Vuide. M. Des-
égards qui étaient dûs à la présence de M. l’Abbé d’Estrées et
cartes à qui s'addressoient personnellement les préten-
de sa compagnie, sans changer la face d’une conversation
tions de ce Mathématicien, ne fit point difficulté de répondre
honnête et paisible. L’humeur de M. de Roberval, qui
d'abord à toutes ses objections. Mais il la fit avec tous les
avoit partout besoin de l’indulgence de ceux à qui il avoit
égards qui étaient dûs à la présence de M. l'Abbé d'Estrées et
affaire, ne s’accommodoit pas assez du flegme qui accompagnoit ordinairement les discours de M. Descartes. Aussi ne
de sa compagnie, sans changer la face d'une conversation
honnête et paisible. L'humeur de M. de Roberval, qui
avoit partout besoin de l'indulgence de ceux à qui il avoit
affaire, ne s'accommodoit pas assez du flegme qui accompa-
gnoit ordinairement les discours de M. Descartes. Aussi ne
fut-il pas long-têms sans chauffer. Ni la considération du
fut-il pas long-têms sans chauffer. Ni la considération du
respect dû à M. l'Abbé d'Estrées, ni la modération de M . Des-
respect dû à M. l’Abbé d’Estrées, ni la modération de M . Descartes ne purent éteindre ou rallentir ce feu.
cartes ne purent éteindre ou rallentir ce feu.

« Il en fit ressentir les effets en d'autres occasions à M. Des-
cartes, pendant le reste de son séjour à Paris. Les Mathé-
maticiens de la Ville s'assembloient souvent, ou chez l'abbé
Picot son hôte, ou aux Minimes de la Place Royale, jusqu'au
fort de la maladie du P. Mersenne, pour avoir la satisfaction
de conférer avec luy, ou pour faire leurs observations en sa
présence. [De tous ces sçavants, ajoute Baillet en marge, il ne
reste plus que M. Auzout et M. Bouilliaud qui soient vivans.]

��I. Un mot illisible dans l'original, un blanc dans la copie.


« Il en fit ressentir les effets en d’autres occasions à M. Descartes, pendant le reste de son séjour à Paris. Les Mathématiciens de la Ville s’assembloient souvent, ou chez l’abbé Picot son hôte, ou aux Minimes de la Place Royale, jusqu’au fort de la maladie du P. Mersenne, pour avoir la satisfaction de conférer avec luy, ou pour faire leurs observations en sa présence. [De tous ces sçavants, ajoute Baillet en marge, il ne reste plus que M. Auzout et M. Bouilliaud qui soient vivans.]
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