« Voyage au centre de la Terre/Chapitre 12 » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
m note de bas de page |
mAucun résumé des modifications |
||
Ligne 7 :
Nous étions partis par un temps couvert, mais fixe.
fatigantes chaleurs à redouter, ni pluies désastreuses.
de touristes.
Le plaisir de courir à cheval à travers un pays inconnu me
rendait de facile composition sur le début de
et de liberté.
«
au milieu du pays le plus curieux
remarquable
éteint
chose.
du globe, pure imagination !
y a de bon à prendre de cette expédition, prenons-le, et sans
marchander ! »
Ce raisonnement à peine achevé, nous avions quitté Reykjawik.
Hans marchait en tète,
deux chevaux chargés de nos bagages le suivaient, sans
nécessaire de les diriger.
ensuite, et vraiment sans faire trop mauvaise figure sur nos
bêtes petites, mais vigoureuses.
quatorze cents milles de surface, et ne compte que soixante mille
habitants.
nous avions à traverser presque obliquement celui qui porte le
nom de Pays du quart du Sud-Ouest, « Sudvestr Fjordùngr. »
Hans, en laissant Reykjawik, avait immédiatement suivi les bords
de la mer ; nous traversions de maigres pâturages qui se donnaient
bien du mal pour être verts ; le jaune réussissait mieux.
sommets rugueux des masses trachytiques
dans les brumes de
concentrant la lumière diffuse, resplendissaient sur le versant
des cimes éloignées ; certains pics, plus hardiment dressés,
trouaient les nuages gris et réapparaissaient au-dessus des
vapeurs mouvantes, semblables à des écueils émergés en plein
Ligne 51 :
Souvent ces chaînes de rocs arides faisaient une pointe vers la
mer et mordaient sur le pâturage ; mais il restait toujours une
place suffisante pour passer.
choisissaient
ralentir leur marche.
permis
le voyant si grand sur son petit cheval, et, comme ses longues
jambes rasaient le sol, il ressemblait à un centaure à six pieds.
« Bonne bête !
un animal ne
neiges, tempêtes, chemins impraticables, rochers, glaciers, rien
ne
faux pas, jamais une réaction.
rivière, quelque fjörd à traverser, et il
verras sans hésiter se jeter à
gagner le bord opposé
agir, et nous ferons,
jour.
fatiguer.
crampes me prendraient bientôt, si je ne me donnais pas quelque
mouvement.
Cependant nous avancions
peu près désert.
solitaire, fait de bois, de terre, de morceaux de lave,
apparaissait comme un mendiant au bord
huttes délabrées avaient
passants, et, pour un peu, on leur eût fait
pays, les routes, les sentiers même manquaient absolument, et la
végétation, si lente
pas des rares voyageurs.
Pourtant cette partie de la province, située à deux pas de sa
capitale, comptait parmi les portions habitées et cultivées de
désert
un fermier sur la porte de sa chaumière, ni un berger sauvage
paissant un troupeau moins sauvage que lui ; seulement quelques
vaches et des moutons abandonnés à eux-mêmes.
les régions convulsionnées, bouleversées par les phénomènes
éruptifs, nées des explosions volcaniques et des commotions
souterraines ?
Nous étions destinés à les connaître plus tard ; mais, en
consultant la carte
la sinueuse lisière du rivage ; en effet, le grand mouvement
plutonique
couches horizontales de roches superposées, appelées trapps en
langue Scandinave, les bandes trachytiques, les éruptions de
basalte, de tufs et de tous les conglomérats volcaniques, les
coulées de lave et de porphyre en fusion, ont fait un pays
surnaturelle horreur.
qui nous attendait à la
Deux heures après avoir quitté Reykjawik, nous arrivions au bourg
de Gufunes, appelé « Aoalkirkja » ou Église principale.
peine de quoi faire un hameau de
Hans
déjeuner, répondit par oui et par non aux questions de mon oncle
sur la nature de la route, et
endroit il comptait passer la nuit :
« Gardär » dit-il seulement.
Je consultai la carte pour savoir ce
bourgade de ce nom sur les bords du Hvaljörd, à quatre milles de
Reykjawik.
« Quatre milles seulement !
Voilà une jolie promenade. »
Il voulut faire une observation au guide, qui, sans lui répondre,
reprit la tête des cheveux et se remit en marche.
Trois heures plus tard, toujours en foulant le gazon décoloré des
pâturages, il fallut contourner le Kollafjörd, détour plus facile
et moins long
dans un « pingstaoer », lieu de juridiction communale, nommé
Ejulberg, et dont le clocher eût sonné midi, si les églises
islandaises avaient été assez riches pour posséder une horloge ;
mais elles ressemblent fort à leurs paroissiens, qui
montres, et qui
Là les chevaux furent rafraîchis ; puis, prenant par un rivage
resserré entre une chaîne de collines et la mer, ils nous
portèrent
plus loin à Saurböer « annexia », église annexe, située sur la rive
méridionale du Hvalfjörd.
Il était alors quatre heures du soir ; nous avions franchi quatre
milles<ref>Huit lieues.</ref>.
Le fjörd était large en cet endroit
vagues déferlaient avec bruit sur les rocs aigus ; ce golfe
haute de trois mille pieds et remarquable par ses couches brunes
que séparaient des lits de tuf
que fût
la traversée
quadrupède.
«
passer.
Mais mon oncle ne voulait pas attendre ; il piqua des deux vers le
rivage.
vagues et
pressa
Alors jurons et coups de fouet, mais ruades de la bête, qui
commença à désarçonner son cavalier ; enfin le petit cheval,
ployant ses jarrets, se retira des jambes du professeur et le
laissa tout droit planté sur deux pierres du rivage, comme le
colosse de Rhodes.
« Ah !
en piéton et honteux comme un officier de cavalerie qui passerait
fantassin.
— « Farja, » fit le guide en lui touchant
— « Der, » répondit Hans en montrant un bateau.
— « Tidvatten, » reprit le guide.
— « Förbida ? » demanda mon oncle.
— « Ja, » répondit Hans.
Mon oncle frappa du pied, tandis que les chevaux se dirigeaient
vers le bac.
Je compris parfaitement la nécessité
instant de la marée pour entreprendre la traversée du fjörd,
celui où la mer, arrivée à sa plus grande hauteur, est étale.
Alors le flux et le reflux
bac ne risque pas
plein Océan.
moi, le guide, deux passeurs et les quatre chevaux, nous avions
pris place dans une sorte de barque plate assez fragile.
que
bateliers un triste engin mécanique.
pour traverser le fjörd ; mais enfin le passage se fit sans
accident.
Une demi-heure après, nous atteignions
|