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===I - L’empereur don Pedro===


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Il n’est peut-être pas de situations dans la vie où l’homme s’ennuie plus complètement que lorsqu’il est à la fois neutre et oisif dans une ville assiégée. Tandis qu’il partage avec la garnison toutes les privations qu’elle éprouve, le jeu magnifique et glorieux de la guerre, qui à chaque heure vient éblouir ses yeux, ne lui communique ni inspiration, ni enthousiasme. Ce fut sous l’influence de ce sentiment que je quittai, vers la fin de l’année 1822, la ville de San-Salvador, qui était alors étroitement cernée par l’armée patriote, et je m’embarquai pour Rio-Janeiro avec un de mes intimes amis.
Il n’est peut-être pas de situations dans la vie où l’homme s’ennuie plus complètement que lorsqu’il est à la fois neutre et oisif dans une ville assiégée. Tandis qu’il partage avec la garnison toutes les privations qu’elle éprouve, le jeu magnifique et glorieux de la guerre, qui à chaque heure vient éblouir ses yeux, ne lui communique ni inspiration, ni enthousiasme. Ce fut sous l’influence de ce sentiment que je quittai, vers la fin de l’année 1822, la ville de San-Salvador, qui était alors étroitement cernée par l’armée patriote, et je m’embarquai pour Rio-Janeiro avec un de mes intimes amis.