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« Faites-vous une habitude de penser que la mort n’est rien à notre égard, puisque la douleur ou le plaisir dépend du sentiment, et qu’elle n’est rien que la privation de ce même sentiment.
« Faites-vous une habitude de penser que la mort n’est rien à notre égard, puisque la douleur ou le plaisir dépend du sentiment, et qu’elle n’est rien que la privation de ce même sentiment.


« C’est une belle découverte que celle qui peut convaincre l’esprit, que la mort ne nous concerne en aucune manière ; c’est un heureux moyen de passer avec tranquillité celte vie mortelle sans nous fatiguer de l’incertitude des temps qui la doivent suivre, et sans nous repaître de l’espérance de l’immortalité.
« C’est une belle découverte que celle qui peut convaincre l’esprit, que la mort ne nous concerne en aucune manière ; c’est un heureux moyen de passer avec tranquillité cette vie mortelle sans nous fatiguer de l’incertitude des temps qui la doivent suivre, et sans nous repaître de l’espérance de l’immortalité.


[125] « En effet, ce n’est point un malheur de vivre, à celui qui est une fois persuadé que le moment de sa dissolution n’est accompagné d’aucun mal ; et c’est être ridicule de marquer la crainte que l’on a de la mort, non pas que sa vue, dans l’instant qu’elle nous frappe, donne aucune inquiétude, mais parce que, dans l’attente de ses coups, l’esprit se laisse accabler par les tristes vapeurs du chagrin ? Est-il possible que la présence d’une chose étant incapable d’exciter aucun trouble en nous, nous puissions nous affliger avec tant d’excès par la seule pensée de son approche ?
[125] « En effet, ce n’est point un malheur de vivre, à celui qui est une fois persuadé que le moment de sa dissolution n’est accompagné d’aucun mal ; et c’est être ridicule de marquer la crainte que l’on a de la mort, non pas que sa vue, dans l’instant qu’elle nous frappe, donne aucune inquiétude, mais parce que, dans l’attente de ses coups, l’esprit se laisse accabler par les tristes vapeurs du chagrin ? Est-il possible que la présence d’une chose étant incapable d’exciter aucun trouble en nous, nous puissions nous affliger avec tant d’excès par la seule pensée de son approche ?