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DE LA BELETTE.

<poem class="verse">

Puis qu’elle encor m’eſt ſi cruelle, & dure. Il n’eſt pas vray qu’en dict ny en pensée D’amie on doibt plus avoir de fiance Car la mienne eſt en foy trop offenſée. Il n’eſt pas vray qu’il ſoit en la puiſſance De mon malheur & fortune ennemie De m’eslongner de ſon obeiſſance. Il n’eſt pas vray que jamais autre amie Puiſſe en mon cœur entrer, & trovuer place Loyaulté n’eſt en moy ſi endormie. Mais il eſt vray que qui ha veu ſa face Ne peut avoir que de mourir attente. Bienheureux eſt qui du mal ſe contente, Mais plus heureux qui ha ſa bonne grâce. Faict par celuy qui vouldroit ton corps d’eage Plus qu’en Neſtor regner, ou enuiron : En ta ſanté avoir bon aviron, Tant qu’Atropos tard tranche le cordage.

Elegie de Claudian, traduicte en françois par ledict Auteur.


O Bienheureux qui ha paſsé ſon eage Dedans le clos de ſon propre propre heritage, Et n’ha de veue esloigné ſa maiſon En jeunes ans, ny en vieille ſaiſon : Qui d’un baſton porté, & ſecouru Va par les champs, ou jeune il ha couru : Les ſiecles longs pas à pas racomptant

Du