« Voyage au centre de la Terre/Chapitre 10 » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
m Bot : Remplacement de texte automatisé (-oeu +œu) |
m typo + note de bas de page |
||
Ligne 7 :
Le dîner était prêt ; il fut dévoré avec avidité par le professeur
Lidenbrock, dont la diète forcée du bord avait changé
en un gouffre profond.
rien de remarquable en lui-même ; mais notre hôte, plus islandais
que danois, me rappela les héros de
parut évident que nous étions chez lui plus que lui-même.
La conversation se fit en langue indigène, que mon oncle
entremêlait
pusse la comprendre.
comme il convient à des savants ; mais le professeur Lidenbrock se
tint sur la plus excessive réserve, et ses yeux me
recommandaient, à chaque phrase, un silence absolu touchant nos
projets à venir.
Tout
résultat de ses recherches à la bibliothèque
« Votre bibliothèque
de livres dépareillés sur des rayons presque déserts.
volumes dont beaucoup sont précieux et rares, des ouvrages en
vieille langue Scandinave, et toutes les nouveautés dont
Copenhague nous approvisionne chaque année.
pêcheur qui ne sache lire et ne lise.
livres, au lieu de moisir derrière une grille de fer, loin des
regards curieux, sont destinés à
lecteurs.
feuilletés, lus et relus, et souvent ils ne reviennent à leur
rayon
étrangers…
et, avant tout, il faut que nos paysans
le répète,
en 1816, nous avons fondé une Société Littéraire qui va bien ; des
savants étrangers
livres destinés à
véritables services au pays.
membres correspondants, monsieur Lidenbrock, vous nous ferez le
plus grand plaisir. »
Mon oncle, qui appartenait déjà à une centaine de sociétés
Ligne 61 :
M. Fridriksson.
« Maintenant, reprit celui-ci, veuillez
vous espériez trouver à notre bibliothèque, et je pourrai
peut-être vous renseigner à leur égard. »
Je regardai mon oncle.
directement à ses projets.
se décida à parler.
« Monsieur Fridriksson, dit-il, je voulais savoir si, parmi les
ouvrages anciens, vous possédiez ceux
voulez parler de ce savant du seizième siècle, à la fois grand
naturaliste, grand alchimiste et grand voyageur ?
— Précisément
joie à entendre parler ainsi de son héros.
M. Fridriksson.
« Eh bien !
et
du bourreau.
professeur de sciences naturelles,
comprends pourquoi Saknussemm, mis à
les découvertes de son génie, a dû enfouir dans un
incompréhensible cryptogramme le
notre hôte.
insister en voyant le trouble de son interlocuteur.
ajouta-t-il, que vous ne quitterez pas notre île sans avoir puisé
à ses richesses minéralogiques ?
savants ont déjà passé par ici ?
Povelsen exécutés par ordre du roi, les études de Troïl, la
mission scientifique de MM. Gaimard et Robert, à bord de la
corvette française ''la Recherche''
nouvelles.</ref>, et dernièrement, les
observations des savants embarqués sur la frégate ''la
Reine-Hortense'', ont puissamment contribué à la reconnaissance de
▲ pour retrouver les traces d'une expédition perdue, celle de
▲ M. de Blosseville et de ''la Lilloise'', dont on n'a jamais eu de
▲—Vous pensez? demanda mon oncle d'un air bonhomme, en essayant
▲de modérer l'éclair de ses yeux.
▲—Oui. Que de montagnes, de glaciers, de volcans à étudier, qui
▲sont peu connus! Et tenez, sans aller plus loin, voyez ce mont
▲qui s'élève à l'horizon; c'est le Sneffels.
▲—Ah! fit mon oncle, le Sneffels.
▲—Oui, l'un des volcans les plus curieux et dont on visite
rarement le cratère.
— Éteint ?
les jambes pour ne pas sauter en
mes études géologiques par ce
dites-vous ?
Cette partie de la conversation avait eu lieu en latin ;
tout compris, et je gardais à peine mon sérieux à voir mon oncle
contenir sa satisfaction qui débordait de toutes parts ; il
prenait un petit air innocent qui ressemblait à la grimace
vieux diable.
« Oui, fit-il, vos paroles me décident ; nous essayerons de gravir
ce Sneffels, peut-être même
ne me permettent pas de
avec plaisir et profit.
voulons déranger personne, monsieur Fridriksson ; je vous remercie
de tout mon cœur.
très utile, mais les devoirs de votre
islandaise, ne comprit pas les grosses malices de mon oncle.
« Je vous approuve fort, monsieur Lidenbrock, dit-il, de commencer
par ce volcan ; vous ferez là une ample moisson
curieuses.
— Pourquoi ?
— Diable !
long, mais plus intéressant.
fort habile, et dont vous serez content.
le danois.
— Pourquoi pas aujourd’hui ?
Cette importante conversation se termina quelques instants plus
tard par de chaleureux remerciments du professeur allemand au
professeur islandais.
Saknussemm, la raison de son document mystérieux, comme quoi son
hôte ne
lendemain un guide serait à ses ordres.
----
<references />
</div>
|