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{{poem|texte=La première fois qu’en mon joyeux bouge
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Je pris un baiser à ta lèvre en feu,
Quand tu t’en allas décoiffée et rouge,
Je restai tout pâle et je crus en Dieu


Te rappelles-tu nos bonheurs sans nombre,
::La première fois qu’en mon joyeux bouge
Et tous ces fichus changés en chiffons ?
::Je pris un baiser à ta lèvre en feu,
Oh ! que de soupirs, de nos cœurs pleins d’ombre,
::Quand tu t’en allas décoiffée et rouge,
Se sont envolés dans les cieux profonds !|marge=20}}
::Je restai tout pâle et je crus en Dieu


L’heure, le lieu, ces souvenirs de jeunesse rappelés, quelques étoiles qui commençaient à briller au ciel, le repos funèbre de ces rues désertes, l’imminence de l’aventure inexorable qui se préparait, donnaient un charme pathétique à ces vers murmurés à demi-voix dans le crépuscule par Jean Prouvaire qui, nous l’avons dit, était un doux poëte.
::Te rappelles-tu nos bonheurs sans nombre,
::Et tous ces fichus changés en chiffons ?
::Oh ! que de soupirs, de nos cœurs pleins d’ombre,
::Se sont envolés dans les cieux profonds !

L’heure, le lieu, ces souvenirs de jeunesse rappelés, quelques étoiles qui commençaient à briller au ciel, le repos funèbre de ces rues désertes, l’imminence de l’aventure inexorable qui se préparait, donnaient un charme pathétique à ces vers murmurés à demi-voix dans le crépuscule par Jean Prouvaire qui, nous l’avons dit, était un doux poète.


Cependant on avait allumé un lampion dans la petite barricade, et, dans la grande, une de ces torches de cire comme on en rencontre le mardi gras en avant des voitures chargées de masques qui vont à la Courtille. Ces torches, on l’a vu, venaient du faubourg Saint-Antoine.
Cependant on avait allumé un lampion dans la petite barricade, et, dans la grande, une de ces torches de cire comme on en rencontre le mardi gras en avant des voitures chargées de masques qui vont à la Courtille. Ces torches, on l’a vu, venaient du faubourg Saint-Antoine.