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+{{Centré|<big>''LES OISEAUX BLEUS''</big><br /><br />I<br /><small>À UN MÉCONNU</small>}}
+<poem>
-LES OISEAUX BLEUS
+{{lettrine|C|lignes=2}}{{sc|omme}} un froment tombé du crible,
-<poem>
-Comme un froment tombé du crible,
 J’ai semé mon âme à tous vents,
 Dans les ronces, les flots mouvants,
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 Au logis il me faut rentrer.
 Le maitrc dont l’humeur est prompte
-Va vouloir qu’avec lui je compte.
+Va vouloir qu’avec lui je compte,
 Et je n’ai rien à lui montrer.
 Qui voudra venir à mon aide
-Et faire un miracle pour moi?
+Et faire un miracle pour moi ?
 On m’a tant dit qu’avec la foi
 Le mal n’est jamais sans remède !
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 Et chacun vous sait la puissance
 De rendre au regret l’espérance,
-A l’amertume la douceur.
+À l’amertume la douceur.
-Si vous vouliez, 6 ma sœur blonde!
+Si vous vouliez, ô ma sœur blonde !
 Tout aussitôt de votre sein
 S’échapperait un bel essaim
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 Fouillant ravin, creux et buisson,
-De leurs yeux verts, de leurs becs roses.
+De leurs yeux verts, de leurs becs roses,
 Ils reprendraient à toutes choses
 Les épaves de ma moisson.