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Faisons, si vous voulez, ce périlleux voyage |
Faisons, si vous voulez, ce périlleux voyage, |
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Loin du sentier banal où notre ardeur se perd. |
Loin du sentier banal où notre ardeur se perd. |
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Montons, pour respirer la pureté sauvage |
Montons, pour respirer la pureté sauvage, |
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L’héroïque vigueur qu’on retrouve au désert. |
L’héroïque vigueur qu’on retrouve au désert. |
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L’extase y descendra sur votre front bruni. |
L’extase y descendra sur votre front bruni. |
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Sous ces chênes, vêtus de leur beauté première, |
Sous ces chênes, vêtus de leur beauté première, |
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Imprégnez-vous là- |
Imprégnez-vous là-haut d’un souffle d’infini. |
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Et, dans votre âme, avec le concert qui s’élève, |
Et, dans votre âme, avec le concert qui s’élève, |
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Tout ce que la nature a d’éléments divins, |
Tout ce que la nature a d’éléments divins, |
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Vous irez moissonner dans un autre domaine |
Vous irez moissonner dans un autre domaine, |
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Dans un autre infini qu’on n’épuise jamais. |
Dans un autre infini qu’on n’épuise jamais. |
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Les œuvres des penseurs vous ouvrent l’âme humaine ; |
Les œuvres des penseurs vous ouvrent l’âme humaine ; |
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Haïssez avec eux ce qu’ils ont combattu ; |
Haïssez avec eux ce qu’ils ont combattu ; |
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Mangez un pain vivant pétri de leur exemple |
Mangez un pain vivant pétri de leur exemple, |
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Si bien que, nourris d’eux plus calmes et plus forts |
Si bien que, nourris d’eux plus calmes et plus forts, |
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Les portant comme un dieu dont vous seriez le temple |
Les portant comme un dieu dont vous seriez le temple, |
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Vous sentiez vivre en vous tous ces illustres morts. |
Vous sentiez vivre en vous tous ces illustres morts. |
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Puis, sans vous arrêter, même à ces temps sublimes |
Puis, sans vous arrêter, même à ces temps sublimes, |
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Au réel trop étroit par votre essor ravis |
Au réel trop étroit par votre essor ravis, |
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Toujours plus haut, toujours plus avant sur les cimes, |
Toujours plus haut, toujours plus avant sur les cimes, |
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Lancez dans l’idéal vos cœurs inassouvis. |
Lancez dans l’idéal vos cœurs inassouvis. |