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C’est à toi qu’il convient d’ouïr les grandes plaintes
C’est à toi qu’il convient d’ouïr les grandes plaintes
Que Ihumanité triste exhale sourdement.
Que l’humanité triste exhale sourdement.
Quand le cœur esc gonHé d’indignations saintes,
Quand le cœur est gonflé d’indignations saintes,
L’air des cités létouffe à chaque battement.
L’air des cités l’étouffe à chaque battement.
Mais de loin les soupirs de tourmentes civiles,
Mais de loin les soupirs de tourmentes civiles,
S’unissant au-dessus du charbon noir des villes.
S’unissant au-dessus du charbon noir des villes.
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Viens donc ! le ciel pour moi n’est plus qu’une auréole
Viens donc ! le ciel pour moi n’est plus qu’une auréole
Qui t’entoure d’azur, t’éclaire et te défend ;
Qui t’entoure d’azur, t’éclaire et te défend ;
La montagne esc ton temple, et le bois sa coupole.
La montagne est ton temple, et le bois sa coupole,
L’oiseau n’est sur la fleur balancé par le vent,
L’oiseau n’est sur la fleur balancé par le vent,
Et la Heur ne parfume, et l’oiseau ne soupire
Et la fleur ne parfume, et l’oiseau ne soupire
Que pour mieux enchanter l’air que ton sein respire;
Que pour mieux enchanter l’air que ton sein respire ;
La terre esc le tapis de tes beau.x pieds d’enfant.
La terre est le tapis de tes beaux pieds d’enfant.


Eva, j’aimerai tout dans les choses créées.
Éva, j’aimerai tout dans les choses créées.
Je les contemplerai dans ton regard rcveur
Je les contemplerai dans ton regard rêveur
Qui partout répandra ses flammes colorées,
Qui partout répandra ses flammes colorées,
Son repos gracieux, sa magique saveur :
Son repos gracieux, sa magique saveur :
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Mes marches d’émeraude et mes parvis d’albâtre,
Mes marches d’émeraude et mes parvis d’albâtre,
Mes colonnes de marbre ont les dieux pour sculpteurs.
Mes colonnes de marbre ont les dieux pour sculpteurs.
Je n’entends ni vos cris ni vos soupirs; à peine
Je n’entends ni vos cris ni vos soupirs ; à peine
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