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Nul ne visite plus cette pierre eftacée.
Nul ne visite plus cette pierre effacée.
Nul n’y songe et n’y prie... excepté ma pensée.
Nul n’y songe et n’y prie... excepté ma pensée,
Quand, remontant le flot de mes jours révolus,
Quand, remontant le flot de mes jours révolus,
Je demande à mon cœur tous ceux qui n’y sont plus,
Je demande à mon cœur tous ceux qui n’y sont plus,
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Je pleure dans mon ciel tant d’étoiles éteintes !
Je pleure dans mon ciel tant d’étoiles éteintes !
Elle fut la première, et sa douce lueur
Elle fut la première, et sa douce lueur
D’un jour pieux, et tendre éclaire encor mon cœur.
D’un jour pieux et tendre éclaire encor mon cœur.


Mais pourquoi m’entraîner vers ces scènes passées ?
Mais pourquoi m’entraîner vers ces scènes passées ?
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Un arbuste épineux, à la pâle verdure,
Un arbuste épineux, à la pâle verdure,
Est le seul monument que lui fit la nature:
Est le seul monument que lui fit la nature :
Battu des vents de mer, du soleil calciné,
Battu des vents de mer, du soleil calciné,
Comme un regret funèbre au cœur enraciné.
Comme un regret funèbre au cœur enraciné,
Il vit dans le rocher sans lui donner d’ombrage ;
Il vit dans le rocher sans lui donner d’ombrage ;
La poudre du chemin y blanchit son feuillage ;
La poudre du chemin y blanchit son feuillage ;
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Par la dent des chevreaux sont toujours retranchés ;
Par la dent des chevreaux sont toujours retranchés ;
Une fleur, au printemps, comme un flocon de neige,
Une fleur, au printemps, comme un flocon de neige,
Y flotte un jour ou deux ; mais le vent qui lassiège
Y flotte un jour ou deux ; mais le vent qui l’assiège
L’effeuille avant qu elle ait répandu son odeur.
L’effeuille avant qu’elle ait répandu son odeur.
Comme la vie, avant qu’elle ait charmé le cœur !
Comme la vie, avant qu’elle ait charmé le cœur !
Un oiseau de tendresse et de mélancolie
Un oiseau de tendresse et de mélancolie