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Poursuit dans les bosquets le printemps éploré.
Poursuit dans les bosquets le printemps éploré.
C’en est fait ! Une nuit d’haleine empoisonnée
C’en est fait ! Une nuit d’haleine empoisonnée
A séché dans sa fleur tout fespoir de l’année.
A séché dans sa fleur tout l’espoir de l’année.
Le mal se cache encor sous un voile incertain ;
Le mal se cache encor sous un voile incertain ;
Mais quand faube eut blanchi les portes du matin,
Mais quand l’aube eut blanchi les portes du matin,
Que son premier rayon éclaira de ravages !
Que son premier rayon éclaira de ravages !
Tout du fougueux Borée attestait les outrages.
Tout du fougueux Borée attestait les outrages.
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La vigne, autre espérance, en proie à la froidure,
La vigne, autre espérance, en proie à la froidure,
A du pampre hâtif vu mourir la verdure.
A du pampre hâtif vu mourir la verdure.
L’épi, dans ses tuyaux vainement élancé.
L’épi, dans ses tuyaux vainement élancé,
Est frappé par le givre, et retombe aff.iissé.
Est frappé par le givre, et retombe affaissé.
Le pommier, que paraît sa fleur prématurée,
Le pommier, que paraît sa fleur prématurée,
A vu tomber l’honneur de sa tête empourprée ;
A vu tomber l’honneur de sa tête empourprée ;
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A l’aspect du fléau, que de larmes coulèrent !
À l’aspect du fléau, que de larmes coulèrent !
Mais quand le jour s’accrut, les sanglots redoublèrent,
Mais quand le jour s’accrut, les sanglots redoublèrent,
Et les vieux laboureurs, au désespoir réduits,
Et les vieux laboureurs, au désespoir réduits,
Se montraient, en pleurant, tant de trésors détruits.
Se montraient, en pleurant, tant de trésors détruits.
Méril, non sans verser bien des larm.es amères,
Méril, non sans verser bien des larmes amères,
Du hameau ruiné déplora les misères;
Du hameau ruiné déplora les misères ;
Mais, d’une âme chrétienne, il soutint ses malheurs.
Mais, d’une âme chrétienne, il soutint ses malheurs.
Et le malheur d’autrui seul lui coûta des pleurs.
Et le malheur d’autrui seul lui coûta des pleurs.