« Page:Lemerre - Anthologie des poètes français du XIXème siècle, t1, 1887.djvu/45 » : différence entre les versions
Aucun résumé des modifications |
|||
État de la page (Qualité des pages) | État de la page (Qualité des pages) | ||
- | + | Page corrigée | |
Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
Ligne 5 : | Ligne 5 : | ||
Poursuit dans les bosquets le printemps éploré. |
Poursuit dans les bosquets le printemps éploré. |
||
C’en est fait ! Une nuit d’haleine empoisonnée |
C’en est fait ! Une nuit d’haleine empoisonnée |
||
A séché dans sa fleur tout |
A séché dans sa fleur tout l’espoir de l’année. |
||
Le mal se cache encor sous un voile incertain ; |
Le mal se cache encor sous un voile incertain ; |
||
Mais quand |
Mais quand l’aube eut blanchi les portes du matin, |
||
Que son premier rayon éclaira de ravages ! |
Que son premier rayon éclaira de ravages ! |
||
Tout du fougueux Borée attestait les outrages. |
Tout du fougueux Borée attestait les outrages. |
||
Ligne 14 : | Ligne 14 : | ||
La vigne, autre espérance, en proie à la froidure, |
La vigne, autre espérance, en proie à la froidure, |
||
A du pampre hâtif vu mourir la verdure. |
A du pampre hâtif vu mourir la verdure. |
||
L’épi, dans ses tuyaux vainement élancé |
L’épi, dans ses tuyaux vainement élancé, |
||
Est frappé par le givre, et retombe |
Est frappé par le givre, et retombe affaissé. |
||
Le pommier, que paraît sa fleur prématurée, |
Le pommier, que paraît sa fleur prématurée, |
||
A vu tomber l’honneur de sa tête empourprée ; |
A vu tomber l’honneur de sa tête empourprée ; |
||
Ligne 22 : | Ligne 22 : | ||
À l’aspect du fléau, que de larmes coulèrent ! |
|||
Mais quand le jour s’accrut, les sanglots redoublèrent, |
Mais quand le jour s’accrut, les sanglots redoublèrent, |
||
Et les vieux laboureurs, au désespoir réduits, |
Et les vieux laboureurs, au désespoir réduits, |
||
Se montraient, en pleurant, tant de trésors détruits. |
Se montraient, en pleurant, tant de trésors détruits. |
||
Méril, non sans verser bien des |
Méril, non sans verser bien des larmes amères, |
||
Du hameau ruiné déplora les misères; |
Du hameau ruiné déplora les misères ; |
||
Mais, d’une âme chrétienne, il soutint ses malheurs. |
Mais, d’une âme chrétienne, il soutint ses malheurs. |
||
Et le malheur d’autrui seul lui coûta des pleurs. |
Et le malheur d’autrui seul lui coûta des pleurs. |